Annaba: CHETAIBI - La guerre contre la drogue est déclarée

Ce sont deux associations locales en compagnie de la direction de la jeunesse et du sport (DJS) qui ont entamé, hier à Chétaïbi, un nouvel acte dans leur bataille contre la consommation de la drogue par les jeunes de la wilaya d’Annaba. L’Association pour la Lutte contre la Drogue et celle « Raja » ont formé un duo en lançant une campagne de sensibilisation contre les effets désastreux des substances stupéfiantes. «La DJS a été sollicitée par les deux associations afin d’activer dans un cadre estival tout en essayant de passer le message d’une manière optimale » a révélé une source proche de la direction concernée. Les deux organismes sont connus pour leurs actions de proximité dans le domaine de la prévention et surtout de l’éducation de la jeunesse d’Annaba pour aider celle-ci à mieux affronter les menaces que représente ce fléau mondial. Les organisateurs ont opté pour une forme d’action originale : un camping près de la plage. Ceci permettra aux bénévoles d’être en contact direct avec les estivants et ainsi pouvoir entrer en interaction avec une population à majorité jeune. A noter que la section de recherche de la brigade anti stupéfiant de Annaba enregistre un nombre assez élevé de saisies de drogue ces derniers mois. La dernière en date est le coup de filet réussi à Sidi Amar à l’issue duquel plus de 20 kg de kif traité ont été saisis dans le domicile d’un dealer. Les arrestations d’individus en possession de substances hallucinogènes sont quotidiennes à travers tout le territoire de la wilaya. Il y a recrudescence du phénomène malgré les efforts des brigades chargées de la répression. Elle  résulte de nombreux facteurs. « La seule force ne pourra jamais arriver à bout d’un phénomène aussi enraciné dans les milieux juvéniles » a expliqué Farid, sociologue. «Les problèmes sociaux dont souffre une partie de la jeunesse locale constitue un terrain fertile pour la désespérance et la délinquance » a-t-il ajouté. C’est en améliorant les conditions de vie de nos jeunes que ces derniers se détourneront des voies sinueuses de la dépendance. L’autre moyen, indispensable mais insuffisant, est celui  de la sensibilisation des couches les plus à risque. « Même si le jeune souffre des difficultés de la vie, il ne sombre pas dans la drogue car il a une idée claire des inconvénients de cette substance » a remarqué un sociologue.

 Le Provencial - 15/08/2013 - Zarrougui Abdelhak