Annaba: Tourisme - Le chemin est encore long

Quand les estivants ne peuvent même pas disposer de toilettes sur une plage publique loin de tout, on ne peut parler de tourisme comme on y a eu droit il y quelques jours durant le journal télévisé de l’Unique. D’ailleurs le seul tourisme auquel on a eu droit relevait des établissements hôteliers publics du groupe EGT Est et les propos du Directeur du tourisme de la wilaya relevaient plus de la fantasmagorie que de la réalité amère que l’on peut constater dans cette ville pourtant balnéaire, comme avec l’absence d’un équipement public, tel que des toilettes. Mais il n’en demeure pas moins aussi que les propos dans ces mêmes colonnes, ayant trait à tel ou tel établissement privé de la Corniche, n’avaient rien aussi de complaisant alors, s’agissant de ces fameuses et fumeuses concessions des plages. En effet un groupe de jeunes stéphanois invités dans le cadre des échanges entre Annaba et la ville de Saint Etienne, n’ont pu jouir tranquillement de la mer que sur une plage privée, à Belvédère, ou ils ont pu se baigner sans pour autant subir l’anarchie caractérisant les plages annabies et leur saleté. Cela aussi est une caractéristique malgré toutes les « blanche Algérie » car ou vous allez vous côtoyer les dépôts d’ordures. Actuellement, la Tunisie qui traverse une période difficile et ou le tourisme a décliné depuis la « révolution du jasmin » et au moment ou les algérien sont devenus une cible pour la criminalité, organise une tournée pour les journalistes algériens, afin justement de booster ce secteur important de son économie. De telles actions remplacent avantageusement tous les discours, surtout ces discours creux qui ne servent qu’à ménager les carrières de ceux qui les débitent et prennent soin de ne pas s’éloigner de leurs bureaux, ne connaissant rien de la réalité du terrain. A quel moment a-t-on réuni les opérateurs économiques du secteur pour circonscrire les besoins d’un véritable tourisme ? A quel moment a-t-on pris l’avis des professionnels pour mettre en place les moyens réels à même de développer le secteur ? Ces deux seules questions portent en elles la réponse sur le degré d’engagement dans le développement du tourisme. Un engagement nul qui se suffit de l’existence de plages qui ne doivent rien à ces gens, Elles existaient depuis que le super continent s’était fracturé. Et que dire si Annaba n’avait pas de littoral ?

L'EST - 17/08/2013 - Ammar Nadir