Annaba: Après avoir été aménagée à coup de millions de centimes - La place du théâtre complètement dégradée

La place du théâtre, lieu de détente ou de débauche ?, s’interroge-t-on. Bancs saccagés, espaces verts détériorés, réverbères cassés. Tel est l’état actuel dégradé de la place Tarek Ibn Ziad communément appelée «Place du théâtre ». Sitôt ouverte au public en 2008, après avoir subi des travaux d’aménagements et d’embellissement, cette célèbre place qui a coûté au Trésor public la bagatelle de quelques millions de centimes, se trouve dans un état de dégradation avancée et continue de subir des actes de vandalisme au su et au vu de tout le monde. Cette dernière attenante au majestueux édice culturel et artistique de la Coquette dont se targuait le célèbre comédien et dramaturge français Mouloudji, faisait jadis office de parking réservé exclusivement au stationnement des véhicules appartenant soit au personnel dudit théâtre, soit aux spectateurs qui y venaient assister aux soirées artistiques et pièces théâtrales. « La transformation de ce parking en espace vert a rendu les choses vraiment difficiles surtout pour les camions. Ces derniers qui, d’habitude, transportent la sonorisation et les instruments de musique ainsi que les différents décors ont toujours du mal à livrer tout ce matériel à l’arrière-scène se trouvant derrière le théâtre et dont l’accès est quasiment impossible. Même cas pour les éléments de la Protection civile qui en cas d’incidents peineraient à intervenir de jour comme de nuit à partir de cette arrière-scène surplombant la dite place dont l’étude de son aménagement ne répondait pas aux normes urbanistiques et architecturales de ce théâtre baptisé au nom du défunt Azzeddine Medjoubi », nous dit-on avec amertume. Selon certaines indiscrétions, cette place appartient bel et bien au théâtre et que sa transformation ne serait pas du ressort des services communaux. Par ailleurs, un urbaniste qui a fait un constat alarmant à propos de la place du Théâtre comme l’aiment à l’appeler les Bônois, souhaiterait qu’elle soit démolie avant d’être transformée en terrasse réservée aux commerces avoisinants spécialisés dans les prestations de service ou dans le cas échéant à la vente des fleurs naturelles. En somme, cette place combien chère aux Bônois, transformée en jardin public est devenue à la longue, notamment la nuit un lieu de débauche où tout ce qui est illicite deviendra forcément licite.

L'EST - 22/08/2013 - Nejmedine Zéroug