Annaba: Circulation sur le Cours - L’anarchie, tout simplement

Le Cours de la Révolution, encore une fois c’est devenue la coutume, a été le théâtre d’un accident de la circulation, symptomatique de l’anarchie qui caractérise la circulation en ce point central de la ville mais pas seulement là. Vers 10 heures et demie, un vieil homme marchant en s’aidant de béquilles, avait été heurté par un véhicule au croisement de la rue Ibn Khaldoun et du Cours et en plein milieu de la chaussée qu’il traversait. Le motif premier de l’accident est la précipitation, passer avant les véhicules venant de gauche sur le Cours et qui pourraient le bloquer quelques minutes. Pour gagner ces quelques minutes, il avait fallu heurter un passant mais c’est pratiquement le risque qu’encourent tous les piétons quotidiennement. Les embouteillages quotidiens font que les conducteurs de véhicules font tout pour ne pas se trouver bloqués et pour ce faire prennent tous les risques avec la vie d’autrui, notamment sur la voie de gauche de la partie du Cours, en venant du port. C’est parfois à des vitesses hallucinantes pour un centre ville et dans une foule de piétons qui traversent la chaussée que des véhicules empruntent cette voie. Les passages protégés ne sont pas respectés et nombre de véhicules se garent tout simplement sur les bandes blanches alors que c’est interdit par le code la route. Mais qui peut faire respecter ce code et tempérer cette vitesse de conducteurs inconscients en plein centre ville ? Hier, au moment de l’accident, ce sont des policiers en civil qui avaient intervenu en premier, il n’y avait aucun agent de la voie publique à proximité. Pour l’heure, ce vieil homme, évacué par la protection civile, risque fort d’y passer, avec le choc de la frayeur et la chute dont il avait été victime. Blessé légèrement à la main, à son âge et mal portant, cet accident pourrait avoir pour lui des conséquences graves, ce que tout un chacun pourrait déduire parce qu’un conducteur ne pouvait patienter deux minutes. Si quelqu’un au volant d’un véhicule ne peut patienter l’espace de quelques minutes alors que dire des piétons ? Non, cette impatience est tout simplement de l’anarchie, chacun conduisant et se comportant comme il veut. On peut aussi s’interroger sur des piétons qui traversent n’importe où et n’importe comment mais là, la chose leur est imposée par le rythme de la circulation et surtout le fait que pour les conducteurs, les passages protégés n’existent pas, il n’existe qu’une «course» où chacun doit se débrouiller pour passer le premier. C’est tout simplement de l’anarchie, il n’y a pas d’autre terme pour qualifier cette situation.

L'EST - 09/09/2013 - Ammar Nadir