Annaba: Place d’Armes - Des stands à l’abandon

A l’exception de quelques stands encore occupés, la majeure partie des autres, ces stands installés en plein milieu de la Place d’Armes, a été abandonnée par des exploitants, d’abord étrangers à ce quartier, ensuite dégoutés par les agressions ainsi qu’une activité concurrencée par la floraison de commerces illicites de vêtements et plus accessible aux citoyens mais surtout dans le centre -ville, plus sécurisé. Avec ces stands abandonnés, on trouve aussi un entassement d’ordures qui remonte à des mois et que personne ne veut enlever. Autour du terre plein central, on trouve des marchands de fruits et légumes occupant la chaussée et ne permettant qu’un espace restreint aux passants mais surtout aux véhicules. Avec les problèmes de bâti que connaît la Vieille ville, ces étalages ne permettent pas l’accès aux véhicules de secours, outre ce qu’ils génèrent eux aussi comme volume quotidien de déchets. Plus haut, en allant vers Sidi Belaïd, on trouve un atelier de mécanique auto à ciel ouvert et des carcasses de véhicules occupant une chaussée dont ce n’est aucunement la vocation d’être une casse. Et pour parfaire le décors de l’antique Bouna El Djadida, patrimoine remontant au 11ème siècle, chaque maison en ruines est une décharge et plus grave, un repaire de rats qui n’hésitent pas à attaquer les passants quand il fait sombre et que les rongeurs sortent pour se régaler d’ordures. Le ras- le- bol est général, surtout parmi les résidents natifs de ce quartier qui estiment être abandonnés par les pouvoirs publics. Une infrastructure entière attend d’être aménagée et pourrait servir, comme c’était sa vocation, de marché où l’on peut abriter tous ces stands et étalages actuellement sur le terre plein central ou occupant la chaussée. Un commerçant du quartier fait le guet et fait surtout le shérif pour empêcher les dépôts sauvages d’ordures là o% des bacs sont installés. Avant qu’il ne prenne cette initiative, le transformateur à côté duquel sont installé ces bacs avait failli être enseveli sous la montagne de déchets que l’on pouvait voir alors. Mais cette initiative ne peut perdurer car ce n’est aucunement le travail de ce citoyen qui ne fait qu’œuvre utile devant la défection de ceux qui ont la charge de ce travail. Le maire a décidé d’une grande opération de nettoyage et d’amélioration du cadre de vie mais comme l’on dit, « une seule main ne peut applaudir » et chacun pourra comprendre pourquoi tout reste encore à l’état de projet et d’intention, surtout qu’on l’attendait au tournant, celui du départ du wali.

L'EST - 23/09/2013 - Ammar Nadir