Lors de l’assemblée générale extraordinaire du syndicat d’entreprise d’ArcelorMittal Annaba, l’huissier de justice a collecté pas moins de 4 000 signatures des travailleurs réitérant leur confiance au secrétaire général Daoud Kechichi. Une démarche interprétée par des observateurs comme un réel défi à l’ex SG du syndicat de l’usine et actuel dirigeant de l’Union locale de Sidi Amar, Aissa Menadi qui veut « brouiller les cartes » de celui qui l’a désigné dans un passé récent pour le remplacer par un autre syndicaliste plus proche, en vue de « mettre la main » sur la gestion du complexe sidérurgique. Au cours de cette rencontre syndicalo-ouvrière, les présents ont réitéré leur réclamation du départ de Menadi de l’Union locale ainsi que ceux qu’il « manipule » à l’intérieur d’ArcelorMittal. Des personnes au nombre de 13 entre syndicalistes et coordinateurs, vont être évincées du syndicat d’entreprise et de la coordination des unités de production, indiquent nos sources d’information et d’ajouter qu’elles seront remplacées par d’autres au plus tard demain. Au terme de cette assemblée générale, une marche pacifique a eu lieu par les travailleurs, qui se sont félicités de la renationalisation du géant de l’acier par le gouvernement algérien. Désormais une société nationale, les salariés ont prôné les initiatives du Premier ministre, le ministre de l’Industrie, le patron de la Centrale syndicale et notamment le président de la République qui ont déployé tous les efforts afin de rendre l’Usine à l’Etat. Au cours de leur marche pacifique, les travailleurs ont souhaité voir la production à la hausse, une fois les problèmes résolus. D’après des sources proches de la direction générale d’ArcelorMittal Annaba, celle-ci a jugé inutile de prendre une position vis-à-vis du conflit opposant les travailleurs et les syndicalistes d’une part et les dirigeants de l’Union UGTA d’autre part. Par ailleurs, aucune action de perturbation du déroulement de l’assemblée générale par les « gens de Menadi » n’a été enregistrée, puisque leur nombre est jugé insignifiant. Sur un autre plan, les travailleurs attendent impatiemment la nouvelle appellation de leur entreprise, désormais nationale.
L'EST - 30/092013 - Toufik Ouazaa
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