Annaba: L’EX- DIRECTEUR DE L’AGENCE FONCIÈRE CIBLÉ - Enquête sur des pratiques douteuses

C’est le branle-bas de combat à la brigade économique de la sûreté de wilaya de Annaba, en charge pour la énième fois du dossier de l’agence foncière de Annaba, où durant l’année 2011 et au début de celle de 2012, il n’y avait pas un directeur nommé par décret. En effet, nous apprenons qu’au lendemain de l’annulation par le conseil d’administration de la wilaya des attributions douteuses des lots et superficies situés un peu partout au chef lieu de la commune d’Annaba et notamment à la sortie sud de la ville, la justice a exigé, pour sa part, une enquête approfondie sur cette affaire. Selon toujours la même source, ces concessions ont été effectuées par l’ex-directeur intérimaire de l’agence foncière. Véritable fléau dans cette ville, le trafic du foncier a pris des dimensions démesurées, à Annaba pour toucher, ces dernières années, des sites donnant sur le littoral, voire même au niveau des zones inconstructibles à l’image des bassins de rétention naturelle à commencer par celui situé entre les cités de Boukhadra et Rym- El-Djamil, et depuis un certains temps celui faisant face à la nouvelle gare routière à la sortie de Sidi-Achour, ainsi que le bassin de Chabbia pour ne citer que ceux-là. Selon des sources proches dudit dossier, des dizaines d’importantes superficies ont été attribuées de manières douteuses au profit de « pontes » qui semblent être au dessus des lois de la République. La wilaya qui a fermé les yeux sur beaucoup de dépassements dans ce domaine, n’a pu fort heureusement pour la population, maintenir un blackout total sur ce scandale. Ainsi, l’administration a été obligée, laisse-t-on entendre, carrément lors de la dernière réunion du conseil d’administration de la wilaya les attributions faites par l’ex-directeur intérimaire. Cependant, certaines sources précisent que seule une partie des attributions a été annulée. Autrement dit, l’entourage- des décideurs, formé par de nouveaux « parrains » qui ont jeté leur dévolu sur la Coquette, n’a pas été touché. A rappeler que ce n’est pas la première fois que ce responsable, qui a été chassé en mai 2012 de son poste par les travailleurs, a été mis à l’index. Il a été déjà auditionné par les enquêteurs de cette même brigade, au sujet de 33 lots de terrain à bâtir qui ont été attribués de gré à gré. 30 lots sur les 33 objets de présumées transactions douteuses, sont situés sur le site balnéaire de Sidi Aïssa « II », une région paradisiaque surplombant les zones vierges, promises jusque là comme zone d’extension touristique du littoral annabi, à l’instar de la Caroube, de Toche, du Belvédère, de Ain- Achir ou encore de Ras-El- Hamra. Encore la, la majorité des bénéficiaires appartiennent à des personnes de la haute sphère, hauts cadres et d’autres institutions de l’Etat. Ainsi le prix du mètre carré aurait été cédé au dinar symbolique. Ce qui a fait réagir des experts en la matière, lesquels estiment que ce prix est cinq fois moins cher que celui appliqué dans une zone rurale. Pris dans le collimateur des limiers de la P.J, le 1er responsable de l’agence, a fait marche arrière sans pour autant annuler les décisions d’attribution. Ledit directeur intérimaire a néanmoins décidé de faire rembourser pratiquement tous les bénéficiaires Désolant, quand on sait que plusieurs projets d’équipements publics sont en souffrance pour justement défaut d’assiette de terrain…

L'EST - 02/10/2013 - B. Salah-Eddine