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Annaba: Quand les malades mentaux deviennent un juteux fonds de commerce

Publié le 05/10/2013
L’usage et le trafic des psychotrope est en passe de détrôner celui du cannabis non seulement dans notre wilaya, mais aussi à travers différentes régions du pays selon les déclarations de spécialistes, un fait qui a poussé le ministère de la Santé publique à publier dernièrement une circulaire exigeant des pharmaciens de ne satisfaire les ordonnances délivrées aux malades mentaux que dans le périmètre de la wilaya concernée. Cette mesure, qui tend à circonscrire autant que faire se peut, le trafic « très important » selon des pharmaciens, des psychotropes achetés sur ordonnances par un père, un frère ou un mari des malades concernés dans différentes officines à travers le pays, va freiner ce phénomène très inquiétant, auquel sont confrontés de plus en plus les éléments de la brigade des stups. Comme l’ont souligné nos interlocuteurs, « Ce qui était il y a encore quelques années des cas isolés très souvent livrés et condamnés à la justice, est devenu, pour de nombreuses personnes ayant un malade mental dans leur familles proches, une véritable source de revenus. Le malade est ballotté de wilaya en wilaya et de pharmacie en pharmacie pour retirer avec la carte « Chiffa », donc gratuitement, des boites de psychotropes qui seront revendues à des prix qui fluctuent selon le code de l’offre et de la demande. Quand on sait que pour chaque malade, le médecin prescrit des médicaments pour une période de trois mois, on peut s’imaginer la hauteur du profit. » Le malade, quant à lui, ignore, dans la majorité des cas, l’existence de ce trafic, et ne reçoit, pour tout traitement que quelques cachets destinés à calmer ses crises les plus aiguës. Tout le reste est revendu dans les réseaux des stupéfiants. Pour le chef de la PJ qui abordait dernièrement cette question, le trafic des psychotropes est en nette extension, comme le témoigne l’importance des prises effectuées par la brigade spécialisée dans la lutte contre la drogue. Parallèlement, comme nous l’avons déjà publié dans un précédent article, les policiers doivent s’adapter à la psychologie des dealers, de plus en plus rompus à toutes les ruses pour planquer leur « marchandise » qui est désormais cachée dans les domiciles de familles apparemment au dessus de tous soupçons. Mais un fait encourageant pour les policiers et la justice, c’est la participation des citoyens dans cette lutte. « Désormais, des parents qui craignent pour leurs enfants, dénoncent automatiquement les comportements anormaux, grâce au téléphone vert. C’est très encourageant, quand on sait que la lutte contre le trafic de drogue ne se confine pas à la seule responsabilité des policiers, mais relève de la société toute entière ».

L'EST - 05/10/2013 -
Farida H.
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