Annaba: 2ÈME ÉDITION DU SALON «ANNABA BUILD»

Le privé compte arracher sa part dans le programme national du logement -   La seconde édition du Salon « Annaba Build » se tient actuellement au stade du 19 juin, et réunit, outre la Fédération nationale du BTP français, plus de 80 entreprises nationales spécialisées dans le secteur du bâtiment, 7 entreprises étrangères (Italie, France, Tunisie, Maroc, Espagne, Tunisie), engagées à différents niveaux dans les programmes de construction en particulier avec le privé, comme premier pas vers un éventuel partenariat dans le cadre de la réalisation de l’ambitieux programme national du logement. Organisé par la CCI Seybouse avec l’appui de l’Agence « Denzed » spécialisée dans les activités événementielles. Acet important rendezvous marqué par une véritable volonté affichée par toutes les entreprises présentes à promouvoir les nouvelles technologies dans le domaine du bâtiment, on notera la présence du groupe Benamor, représenté par M. Bouguerra Khemissi, qui nous expliquera que le lancement de la société dans la promotion immobilière découle d’une idée murement réfléchie avant de se concrétiser sur le terrain. Avec 2 projets de promotion immobilière, l’un de 120 logements à Valmascort et l’autre de 169 logements situé entre les quartiers Rym et Sidi Achour, le groupe, qui continue sa lancée dans la diversification de ses activités, axe son entrée dans le monde de la promotion immobilière sur la motivation et la formation du personnel, un leit motiv « qui a réussi dans nos autres activités », comme l’a souligné notre interlocuteur » avant d’ajouter : « Nous avons établi que, du point de vue économique, cette nouvelle activité était possible, et que nous pourrions travailler avec des chantiers comprenant 95 % de personnel algérien ». Pour ce faire, le groupe Benamor table sur la formation sur le tas des ouvriers en place dans les différentes filières du bâtiment, une approche nouvelle de ce problème épineux de la spécialisation des ouvriers et que les écoles de formation n’ont pas réussi à résoudre jusqu’ici. Pour M. Bouguerra, « l’ingénieur et l’ouvrier doivent être les premiers à bénéficier du transfert de technologies » que compte réaliser l’entreprise afin d’offrir aux clients des produits nouveaux, aux antipodes des cités dortoirs que nous connaissons, axés sur le respect de l’espace habitable et l’environnement. Rien que pour le projet des 169 logements, l’entreprise a réservé 4700 m2 pour des jardins entourant la cité, « contrairement à la tendance actuelle qui consiste à construire le plus possible dans les surfaces acquises ». Aussi, dans cette nouvelle optique de la construction, le groupe a signé un partenariat avec l’entreprise italienne Metal RI SRL, sise à Bitello spécialisée et qui accumule plus de 25 ans d’expérience dans la commercialisation du système MTR, un système innovant de construction et alternatif aux systèmes traditionnels. Pour son représentant, M. Danilo Raccuja, « construire vite et bien » répond au problème rencontré par notre pays dans la réalisation de ses ambitieux programmes de logement. « Avec notre système MTR, le travail en chantier est simplifié et plus souple. Notre entreprise réalise, chaque année, pas moins de 150 000 m2 de préfabriqué en structure béton qu’il suffit de poser et de couler sur le chantier. Un système de structure mixte qui répond aux normes internationales en la matière, selon les méthodes de calcul conformes au règlement algérien en matière de construction parasismique ». Cette société compte plusieurs projets en cours à Annaba, avec le secteur privé « pour le moment », comme l’a souligné M Raccuja. Ajoutons que ce système de construction est étudié comme module dans les universités italiennes. Un système « qui laisse beaucoup de flexibilité aux conceptions des ingénieurs et architectes, qui trouvent beaucoup de liberté dans la conception des ensembles. Au cours de notre visite, nous avons pu visiter plusieurs stands de promoteurs nationaux, comme celui de Pojest Immo, la Sarl Comaf Algérie, spécialisée dans l’importation des matières premières, toutes destinées au secteur privé qui comme on le sait, s’est toujours senti lésé dans la distribution du ciment, entre autres, par rapport aux entreprises travaillant pour le secteur public. L’importation à partir de la Tunisie se solde, contre toute attente, par un faible écart de prix du sac en comparaison de celui pratiqué par les cimenteries locales. Prix local : 422 DA (il était de 366 DA), prix du sac importé : 480 DA. Pour conclure, nous dirons qu’une nouvelle ère s’ouvre devant les entreprises nationales pressées d’en finir avec les anciennes méthodes traditionnelles de construction dans toutes les filières du bâtiment, et que chacune s’arme pour obtenir la plus grande part possible de l’énorme gâteau que constitue le programme national du logement. L'EST - 07/10/22013 - Farida H.