La grève, pour les enseignants de l’école primaire Tayeb BOUCIF n°5 d’El Bouni était devenue le seul recours pour tenter d’obtenir satisfaction de besoins essentiels en femmes de ménage et gardiens. Il faut savoir que cette école demande des femmes de ménage pour le nettoiement ainsi que pour la cantine, depuis l’année 2012, aussi bien auprès de la commune qu’auprès de la daïra en désespoir de cause. Les enseignants ainsi que la chef d’établissement avaient d’abord pensé à un sit-in de revendication dans la matinée de dimanche mais avaient finalement décidé de faire carrément grève dans l’après midi. Pourquoi faut-il en arriver là pour obtenir ce que la commune doit assurer sans même qu’on le lui demande ? En effet, chaque commune est tenue de fournir aux écoles primaires qui en dépendent, le personnel de nettoiement, de la cantine ainsi que des gardiens, le matériel pour assurer ces fonctions, l’aménagement, l’eau et l’électricité. On ne peut logiquement demander aux enseignants de procéder au nettoiement ou d’assurer les repas de cantine mais c’est apparemment ce qu’à décidé la commune d’El Bouni puisqu’elle a ignoré toutes les demandes de cette école jusqu’à obliger le personnel pédagogique à faire grève. Rien ne peut justifier cette indifférence, surtout que plus qu’autre chose, les écoles primaires sont un indicateur du degré de bonne gestion d’une commune et assurer leurs besoins n’est aucunement une faveur. Et le gardiennage ? Comment peut-on laisser un établissement sans surveillance avec l’insécurité qui ne demande que ce genre « d’oubli » pour prendre ses aises ? Pour tout cela, le mouvement de grève se poursuivait hier, avec le soutien des parents d’élèves, en attendant la réaction de l’APC d’El Bouni, mise ainsi en demeure de faire face à ses obligations.
L'EST - 08/10/2013 - Ammar Nadir
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