Annaba: Douanes - “La lutte contre les narcotrafiquants ne discontinue pas” affirme Bouderbala

Contrairement à un passé récent, l’école des douanes algériennes de Annaba assure, aujourd’hui, une formation de qualité et surtout modernisée  s’inscrivant, aussi bien, dans le sillage du commerce international et de ses mutations, que dans la stratégie de lutte contre les fléaux du trafic, de la contrebande, de la drogue et de la contrefaçon. Des phénomènes qui ne cessent de prendre de l’ampleur et qui gangrènent la société et porte préjudice à l’économie nationale. C’est ce qu’a affirmé, hier, le directeur de l’école des douanes algériennes de Annaba, implantée à Hadjar-Eddis, lors de la visite du directeur général des douanes algériennes, Abdou Bouderbala, où il a présidé une sortie de promotion d’agents et officiers de contrôle, dans les deux sexes baptisée au nom d’un martyr du devoir le défunt « Mezouani Faiçal ». A l’issue de cette cérémonie, le patron des douanes algériennes à insisté sur le sacrifice, la perfection et le professionnalisme de tout le monde afin de relever le défi en s’adaptant aux questions de l’heure. Apres avoir donné une idée sur la mission de cette école et abordant le volet de la contrebande, le boss des douanes algériennes a, à l’occasion, assuré que des mesures ont été mises en œuvre, avec la collaboration des autorités civiles et militaires, des wilayas situées sur les bandes frontalières Est, Ouest et Sud du pays,  pour faire face au phénomène du trafic de carburant. « Ces dispositions ont déjà donné des résultats sensibles, d’ailleurs, le trafic de carburant est, au fil des jours, en train de diminuer. » A-t-il affirmé. Au diapason des nouvelles exigences qui impose le terrain de la lutte contre tout acte portant atteinte aux intérêts de l’Etat, la douane algérienne, qui est en train de rajeunir à grande échelle ses effectifs , et ce, à tous les niveaux,  joue aujourd’hui plus que jamais un rôle primordial dans la protection de l’économie nationale dans son ensemble. A ce sujet, Bouderbala a précisé que son administration vise aussi à travers cette stratégie de rendre les frontières quasiment hermétiques devant les trafiquants de tout bord (carburant, armes, drogue, cheptel et autres produits alimentaires).  A titre d’exemple, depuis quelques années, un immense trafic sans précédent de carburant, voire des armes et munitions, s’est installé au grand jour à partir des postes frontaliers terrestres avec la Tunisie en l’occurrence Oum-Tboul et EL-Ayoun, de la wilaya d’El-Tarf, ainsi qu’au niveau de celles des wilayas de Souk-Ahras et Tébessa, à l’extrême Est d’Alger.  Il s’est accentué au lendemain de la chute de l’ancien pouvoir. En effet, les tunisiens sont de plus en plus nombreux à venir en Algérie avec leurs véhicules pour s’approvisionner en énergie, reconnaissent des douaniers et des agents de la PAF.  Se sont plus de 500 véhicules immatriculés en Tunisie qui traversent quotidiennement ces deux postes  frontaliers. Cependant, 90% d’entre eux, sont des trabendistes, spécialisés dans le trafic du carburant. Dans la région, sont connus sous l’appellation des « Hallabas».  Aux yeux du 1er responsable des douanes algériennes, aujourd’hui, il ne s’agit plus de traquer les narcotrafiquants, les passeurs, les outils de la corruption, mais d’agir dans le sens de l’anticipation des agissements illicites et reprouvés par la loi en vigueur. Ainsi, la stratégie mis en place a pour fondement premier, l’anticipation, a savoir agir tout simplement à l’origine des faits pour faire en sorte que l’action de la prévention n’intéresse qu’en second lieu et provoquer une sorte de dysfonctionnement dans le relais-trafic. Avant de quitter Annaba, Abdou Bouderbala, s’est rendu à la direction régionale des douanes, au siège de l’inspection divisionnaire et au centre régional des infrastructures et d’équipements où il s’est enquis des conditions et des moyens de travail.

L'EST - 08/10/2013 - B. Salah-Eddine