Annaba: L’EXPLOITATION OUVERTE DÈS JANVIER PROCHAIN - Les barons du corail ne séviront plus

L’annonce faite à partir d‘El-Tarf par le ministre de la Pêche il y a trois jours d’ouvrir l’exploitation du corail aux concessionnaires va mettre un frein au trafic du corail, en particulier le long des côtes du nord-est du pays, où la pêche illégale a fait un véritable ravage au sein des colonies de cette richesse naturelle appartenant à tous les Algériens. Un trafic qui aura permis aux trafiquants de s’enrichir, et, par ricochet, à la petite ville d’El-Kala de devenir un véritable petit paradis, où les villas cossues rivalisent de richesse, comme l’a indiqué un spécialiste de l’école de pêche de cette ville. Il aura fallu attendre la prise de fonctions d’un nouveau ministre de la Pêche pour qu’enfin cette décision, attendue depuis des années soit prise. D’abord pour arrêter l’hémorragie de cette richesse nationale qui profite aux Tunisiens et à plusieurs pays de la Méditerranée, où le corail algérien, considéré comme l’un des plus beaux du monde, est particulièrement prisé. Les barons du corail devront désormais se tourner vers d’autres centres d’activités, après avoir été à l’origine de la destruction des bancs de corail qui, comme on le sait, ne croît que de trois centimètres par an. Si l’on considère que le trafic qui a mis en alerte pendant des années les garde-côtes de la région, sans parler, des douaniers et des gendarmes ne sera jamais totalement éliminé, le recours à l‘exploitation réglementaire par la voie de la concession va permettre la régénération de cette richesse car les professionnels devront, selon le cahier de charges appliqué dans cette activité, faire appel à des plongeurs professionnels spécialisés dans ce genre de travail et qui utiliseront, à la place des poutres et des filets, des marteaux spéciaux qui ne vont pas abîmer les jeunes pousses de cet animal très fragile. Pour beaucoup de spécialistes des richesses halieutiques, la seule question qui reste posée, c’est pourquoi, plusieurs années après le recensement des richesses du littoral algérien, ce n’est que maintenant que la décision de mettre un terme au trafic est enfin prise.