Annaba: Emigration clandestine - Un adolescent parmi des harraga

C’est à cause des absences répétées d’un jeune stagiaire nouvellement inscrit au centre de formation professionnelle et répondant aux initiales de M.A que l’administration s’est rendue compte par le biais d’une information émanant de ses parents qu’il avait pris le large depuis les côtes tunisiennes à destination de la Sardaigne. A peine âgé de 17 ans, cet adolescent en quête d’une vie meilleure a pris, contre vents et marées, la mer à bord d’une embarcation de fortune en compagnie de harraga en âge de mariage à destination de l’île italienne a-t-on appris auprès d’un des membres de sa famille. En effet, à force de voir et d’entendre des jeunes avec ou sans diplôme traverser la mer pour aller vivre sous d’autres cieux en quête de l’Eldorado, voilà d’autres catégories de mineurs qui emboîtent le pas à leurs aînés pour tenter, eux aussi, de traverser la Méditerranée et gagner les côtes italiennes à la recherche d’un monde meilleur. Devant cette situation, des pères et mères de familles ont peur et craignent que leurs enfants fassent une fugue. C’est la raison pour laquelle ils tirent la sonnette d’alarme par le bais des associations pour interpeller les pouvoirs publics leur trouver des solutions urgentes en vue d’endiguer ce phénomène de la harga qui ne cesse de prendre de l’ampleur et des proportions alarmantes, ternissant d’une part, l’image de l’Algérie avec ses pays voisins, et d’autre part, mettant en péril la vie des candidats à l’émigration clandestine  poussés par la malvie. Le cas de cet adolescent donne à réfléchir à plus d’un. Car il s’agit d’un exemple édifiant. Par ailleurs, nombre de harraga qui ont réussi à atteindre la Sardaigne ne sont pas satisfaits des conditions d’accueil dans les centres de transit où ils végètent. Pour rappel, le jeune stagiaire répondant aux initiales de M. A et qui se trouve aujourd’hui dans la capitale française après avoir réussi malgré son jeune âge à franchir les frontières italiennes est en contact permanent avec sa mère, ses sœurs et son frère, a-t-on encore appris. Enfin, selon nos sources, les gardes côtes algériens ont encore intercepté dernièrement 30 candidats à l’émigration clandestine qui ont vainement tenté de prendre la mer pour atteindre Lampedusa qui a vécu le 3 octobre dernier un drame survenu à 600 mètres de l’île italienne,  où 500 migrants africains ont fait naufrage.     

L'EST - 30/10/2013 - N.Z