Annaba: Marché informel de la Cité Kouba - Egouts à ciel ouvert et vol de bacs à ordures

Jamais dans l’histoire de la cité Oued Kouba, celle-ci n’a été livrée à elle-même et abandonnée à l’insalubrité et le désordre. Les égouts à ciel ouvert, l’amoncellement des immondices, les vols de bacs à ordures et la prolifération des vendeurs informels, sont les caractéristiques qui définissent la cité de Kouba, ces derniers mois. Un quartier dont la population n’a jamais vécu un tel cadre de vie, des plus catastrophiques et des plus lamentables. Le laisser-aller au niveau de cette cité est inexpliqué et impardonnable, s’insurgent des habitants. Ces derniers se plaignent en fait de la présence d’un marécage dû aux eaux usées sur le chemin reliant la cité Kouba à la cité Plaisance. Un passage envahi d’égouts à ciel ouvert qui bloquent l’accès aussi bien aux automobilistes qu’aux riverains. A cela s’ajoute le problème de vols de bacs à ordures laissant le quartier sans poubelles et obligeant la population à mettre ses détritus sur les trottoirs. Une scène des plus répugnantes, qui se dessine dans la cité. Le calvaire des habitants ne s’arrête pas là, puisqu’ils souffrent de la présence du commerce informel, dont nous avons déjà parlé dans de précédentes éditions. En effet, depuis quelques mois, la cité qualifiée de quartier huppé de la ville, vit au rythme croissant et surtout inquiétant du commerce informel qui se propage, avec tout ce qui en découle comme conséquences fâcheuses, et ce, avec absence absolue des autorités locales, toujours selon les plaignants. Un phénomène qui prend de l’ampleur, puisque les vendeurs informels des légumes et fruits sont de plus en plus nombreux, squattant les trottoirs de la cité et s’installant même au bord de la route. Mais ce qui dérange le plus les habitants, se sont les détritus laissés une fois les commerçants partis. Ces ordures ont rendu le site insalubre, alors que le quartier entier est devenu invivable. Ces vendeurs informels n’ont cure de la quiétude des riverains, tant qu’ils exercent leur activité illégale. Ils gagnent de l’argent et polluent les lieux avant de partir ! « Le culot de ces vendeurs, c’est qu’ils bloquent les rues et passages aux automobilistes du quartier. Et de surcroît, ils occupent des espaces verts où ils installent des stands de fortune au moyen des carcasses de vieux véhicules, destinés à l’emmagasinement de leurs marchandises. Pire encore, ils empêchent les habitants de stationner et les obligent à garer leurs voitures sur les espaces verts quand ces derniers ne sont pas déjà occupés. C’est comme si ces terrains sont devenus leurs propriétés privées », se sont insurgés les riverains. Ces derniers, qui n’ont cessé d’ailleurs de démontrer leur mécontentement, n’ont cessé de faire appel aux responsables locaux, notamment le P/APC. Ils se plaignent également des cris lancés quotidiennement par ces squatteurs des lieux tôt le matin et durant toute la journée. A cela s’ajoutent les insultes, les mauvais comportements et les attroupements sous les fenêtres des habitants. De plus, ces marchands ont transformé certains endroits en urinoir public. Cette situation, peu civilisatrice dérange le quotidien des citadins qui lancent un nouvel appel au wali pour qu’il intervienne et qu’une solution soit trouvée à l’effet de mettre fin à leur « misère ».

 L'EST - 16/11/2013 -  Toufik Ouazaa