Annaba: Glissement de terrain à El-M’haffeur - Les habitants en colère

Une famille habitant une ancienne bâtisse au quartier El-Mhaffeur, a frôlé la catastrophe dans la nuit de dimanche à lundi, suite à un important glissement de terrain provoqué par les fortes précipitations enregistrées ces derniers jours. Cet incident, qui n’a heureusement fait aucune victime parmi les habitants de cette maison datant de l’époque coloniale, a quand même était à l’origine du mouvement de colère des habitants de ce vieux quartier. Ces derniers ont bloqué la circulation exigeant la présence des autorités locales de la wilaya. Au début de ce mouvement, ce sont les forces de l’ordre dépêchées sur les lieux, ayant engagé comme d’habitude des négociations avec les protestataires. Une mission qui n’était pas de tout repos pour les cadres de la police devant la détermination des protestataires de voir un responsable. Après de longues tractations, c’est le P/APW qui s’était rendu sur place pour s’enquérir d’une part de l’état de ce vieux quartier après cet énième glissement de terrain et, d’autre part,  engager des pourparlers avec les habitants du quartier. Une occasion qui leur a permis de lui expliquer les risques qu’ils encourent en raison de l’état de dégradation très avancée des habitations. A El-M’haffeur, tout le monde vit la peur au ventre, ont déploré des habitants. Une peur qui dure depuis des années et qui a tendance à augmenter en cette période de l’hiver, où les risques de glissements ou effondrements sont latents, ont-ils-précisé. Le P/APW bien au courant de la situation qui prévaut dans bien des quartiers, n’a trouvé mieux pour répondre aux préoccupations légitimes des familles que de les rassurer en attendant que leurs doléances soient remises au wali. Rencontrés sur le lieu de ce mouvement, les protestataires disent « que l’attribution des logements sociaux n’a jamais été équitable aussi bien au sein de leur quartier qu’ailleurs ».  En plus de cette manière d’attribution de logements, les habitants disent « avoir cru dur comme fer les promesses de l’ex-wali qui avait déclaré lors d’une visite d’inspection, que ce quartier sera rasé », ont-ils fulminé. Dès lors, la « situation demeure telle qu’elle était depuis l’indépendance du pays », ont encore ajouté nos interlocuteurs.