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Annaba: CCI Seybouse - La formation pour promouvoir les exportations

Publié le 27/11/2013

Le défi aujourd’hui pour la construction d’une économie forte est dans la capacité d’exporter plus, sans cela, l’Algérie gardera encore longtemps le titre de pays rentier qu’elle traîne depuis des années.

Aider les PME à trouver la bonne voie pour aller à pas sûrs vers la conquête du marché extérieur et donner, ainsi, un sens au récurrent discours politique relatif à l’économie et exportation hors hydrocarbures est ce à quoi aspirent les dirigeants de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Seybouse de Annaba, en se lançant dans un ambitieux programme de formation aux métiers de l’exportation en direction des cadres et chefs d’entreprises de la région. L’heure est donc à la mobilisation générale pour faire du pôle de Annaba, l’un des meilleurs parmi les sept retenus, -Alger, Oran, Bejaïa, Constantine, El Oued et Ghardaïa- pour mener le programme gouvernemental d’appui à la promotion des exportations hors hydrocarbures qui s’étalera sur une période de 5 ans et dont le maître d’ouvrage est la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI).

Un plan d’action est déjà mis en œuvre, explique Mabrouk Zane, cadre supérieur à la CCI Seybouse, pour entamer, dès décembre prochain, la 3ème session de formation de trois mois, les deux premières ayant déjà touché une trentaine de cadres et chefs d’entreprises exportatrices de statuts, public et privé. «Par cette formation financée à hauteur de 80 % par le Fonds de soutien à la promotion des exportations (FSPE), le reste étant à la charge du participant (25 000 DA), nous entendons sensibiliser davantage les entreprises et les acteurs locaux aux enjeux du commerce extérieur et aux opportunités susceptibles de s’offrir aux PME sur le marché international», précise ce conseiller certifié en commerce extérieur, qui ajoute que le défi d’aujourd’hui pour la construction d’une économie forte se situe dans la capacité d’exporter ou d’exporter plus. Sans cela, l’Algérie gardera encore longtemps le titre de pays rentier, mono exportateur, qu’elle traîne depuis des années. En témoigne la balance commerciale pâtissant d’un déséquilibre qui s’aggrave de mois en mois, d’année en année avec un ralentissement des exportations et une folle accélération des importations.

Mais, avant de se fixer un tel défi, ne faudrait-il pas remédier, au préalable, aux innombrables contraintes auxquelles se heurtent les opérateurs économiques ? Faiblesse si ce n’est absence de soutien de l’Etat, inefficience de la politique de change, insuffisances dans la prospection des marchés, services portuaires ne répondant pas aux standards mondiaux, transport souvent responsable des retards, banques frileuses, lenteurs dans le traitement des demandes auprès de la Promex pour bénéficier des fonds de soutien aux exportations, difficultés à obtenir des indemnisations auprès de la compagnie de garanties des assurances (Cagex) dont les primes demeurent onéreuses, sont autant de facteurs lesquels, à défaut d’être sérieusement et efficacement pris en charge, réduiraient à néant tout espoir de décollage des exportations hors hydrocarbures. Conscient de toutes ces difficultés qui se posent en particulier aux PME porteuses d’un business plan ambitieux à l’export, le gouvernement a mis en œuvre un dispositif qui vise essentiellement la fluidification et l’allégement des procédures administratives, assure, de son côté, Khaled Haddad, DG de la CCI Seybouse.

«En ce qui nous concerne, une plateforme de collaboration, d’échange d’informations, de conseils et de formation a été instaurée pour permettre aux entreprises exportatrices d’accéder à certains moyens nécessaires au développement de leurs produits sur les marchés cibles et à convertir des entreprises exportatrices occasionnelles et non exportatrices en entreprises exportatrices professionnelles et régulières», insiste-il. Car, renchérit-il, bien qu’il y ait une diversification rapide et notable des produits exportés, les pays étrangers hésitent encore à consommer algérien. Et d’expliquer : «Aujourd’hui, les destinations sont certes en nette évolution, mais 95 % de nos exportations sont concentrés sur une vingtaine de pays pour les deux secteurs, public et privé.» Et même si au premier semestre de l’année en cours, environ 97 millions d’euros ont pu être atteints à l’export, soit un bond de 10 % par rapport à la même période de 2012, la part du lion dans la région  revient toujours à l’actif des trois grandes entreprises : ArcelorMittal, Fertial et Ferphos. C’est dire qu’il est encore long le chemin qui reste à parcourir par les PME algériennes, et réelle et plus ferme la volonté dont doivent faire preuve les pouvoirs publics avant d’aboutir à l’édification d’une véritable industrie d’exportation.  
 

El watan - 27/11/2013 - Naima Benouaret

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