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Annaba: R.N 44 ANNABA/TARF - Les habitants Du Kous et El Hmamada se révoltent

Publié le 04/12/2013
Les habitants de Khémiri Ali (Kous) une localité implantée en bordure de la RN 44 Annaba- Tarf et ceux de la commune chef lieu de daïra Ben MH’idi ont vécu la journée d’hier mardi très mouvementée. Les premiers constitués en ilot d’habitations de quelques 200 logements publics locatifs et d’habitations individuelles, n’en pouvaient plus de subir le calvaire d’un cadre de vie très aléatoire. Il leur est imposé par une entreprise tous corps d’état. Employant à longueur d’années 3 ouvriers et utilisant 2 pelles, une pioche et une brouette, cette entreprise a été chargée par les services de la wilaya de la pose de conduites et de la réhabilitation de la chaussée. C’est ce qu’elle prétend faire depuis des années. Intervenant le matin ou le soir à la vitesse d’un escargot et suspendant le plus souvent les travaux durant des semaines, cette entreprise se soucie peu des incommodités qu’elle génère pour les habitants de cette cité d’une dizaine de bâtiments OPGI. Des mauvaises langues affirment que cette entreprise jouit de toute la protection qu’elle paiera généreusement pour ne pas avoir à rendre des comptes quant à la cadence de son intervention sur le site du Kous. Conséquence, boue, gadoue, saletés détritus, ordures, trous béants, fossés et tranchées saturés d’eau, odeurs nauséabondes, absence d’éclairage public, insécurité… forment le quotidien de ces habitants. « Comme vous pouvez le constater, l’entrepreneur a choisi de faire de la façade donnant sur la RN 44, un leurre pour tromper les autorités. En fait, il n’a rien si ce n’est 3 ouvriers qui viennent trainent la journée en donnant un coup de pioche par ci et un coup de pelle par là. Les ouvriers en question sont des délinquants qu’il a  recrutés pour éviter que des habitants ne viennent réclamer. Pour se rendre à leur école ou à leur travail, les enfants et les adultes sont contraints de se chausser de bottes ou de couvrir leurs souliers avec un sachet pour éviter la boue et la gadoue. Dans cette cité nous sommes privés de tout », a affirmé un des habitants approuvé par beaucoup de ses voisins. Tous ont affirmé ne plus pouvoir résister plus longtemps après avoir vainement attendu une réaction du wali qu’ils disent avoir saisi à plusieurs reprises. Hier mardi, ils ont pris possession de la route. Celle là  qu’ils avaient occupée il y a quelques mois. C’est-à-dire la RN.44 Annaba/Tarf. Il s’agit d’un axe routier très important.  Conscient de l’importance que cet axe représente pour toute la région au plan socioéconomique, ils ont dressé des obstacles au travers de la chaussée paralysant de fait la circulation. Leur objectif est d’attirer l’attention des autorités locales sur le calvaire qu’ils vivent au quotidien. A 3 kilomètres plus loin une révolte similaire a caractérisé les habitants de  la localité de Hmamda de Ben M’Hidi. Adoptant la même stratégie d’occupation de la RN.44, ils paraissaient être prêts à en découdre avec quiconque tenterait de les déloger.  «Nous voulons pour seul interlocuteur pour poser nos problèmes de cadre de vie et trouver des solutions en urgence. Le matin pour sortir travailler et accompagner les enfants à l’école, nous devons mettre des bottes en caoutchouc et porter les enfants sur le dos » affirment ceux à l’origine de la confection des obstacles. Leurs problèmes sont les mêmes que ceux de leurs voisins du Kous. « C’est grave que de se retrouver confronter à une telle situation de laisser aller dans la gestion des institutions de la république. D’autres occupant des baraques revendiquent un logement «Nous vivons dans des conditions lamentables. Nous n’avons pas d’eau potable. Eaux usées, excréments et autres immondices sont notre environnement quotidien. Nos habitations sont des taudis qui laissent s’infiltrer les eaux de pluie.  . Nous ne demandions pas l’impossible, juste toit décent. Alors que les plus hautes autorités du pays parlent de la nécessité d’une meilleurs prise en charge des préoccupations des citoyens, c’est le contraire qui se produit. Pire, le dialogue entre les autorités locales et leurs administrés n’existent plus » argument un père de famille. Il sera démenti par l’arrivée du wali de Tarf. Accompagné du P/APW, P/APC et du chef de daïra, le 1er magistrat de la wilaya a aussitôt pris langue avec les protestataires. Il a prêté une attention particulière à leurs préoccupations et s’est engagé à prendre dans l’urgence les mesures nécessaires pour l’amélioration de leur cadre de vie.

Le Provencial - 4 décembre 2013
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Rym B
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