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Annaba: Circulation routière - Nul besoin de voyager, l’Inde est ici

Publié le 11/12/2013

Ceux qui ne connaissent pas les problèmes de circulation routière de l’Inde, où il n’y a même pas de plaques de signalisation, où l’on se contente seulement de rouler à gauche, un système hérité du colonialisme britannique et où l’on se remet à la grâce des Dieux, en nombre heureusement, pour s’en sortir vivant, n’ont aucunement besoin d’y aller pour voir, l’Inde est ici. Les signalisations sont tout juste respectées en centre-ville, parce qu’il y toujours la possibilité d’être surpris en infraction par les policiers de la voie publique, et encore. L’autre jour sur le Cours de la Révolution, un barbu à bicyclette roulait à contresens et trouvait le moyen de vitupérer contre les conducteurs qui ne lui laissaient pas la place pour passer ! Un autre poussait une charrette à bras à contresens de la circulation et ceux qui estiment que la vitesse et les insultes à tous ceux qui les croisent, sont la seule façon de s’en sortir plus rapidement, ceux qui se garent n’ importe où, n’importe comment. Et hors du centre-ville c’est encore pire, on roule seulement, qu’importe la façon, les risques, surtout pour les autres, pourvu qu’on roule. Notamment tous ces petits véhicules acquis avec des crédits et qui servent de taxis fraudeurs ou même ceux qui paraissent BCBG et qui d’un coup deviennent hystériques parce vous avez croisé leur route. En fait, chacun veut passer le premier surtout dans ces goulots d’étranglement que sont les ronds-points comme celui de Pont Blanc, alors que dans la réalité, cet aménagement permet de fluidifier la circulation comme le voulait celui qui l’avait inventé mais ici, la circulation comme tout ce qui est universel ailleurs, devient hors normes, c’est la volonté de chacun qui prévaut ; autrement comment peut-on permettre le stationnement sur des trottoirs ? Ou doubler sur la droite, ou se garer en double file pour aller prendre un café, ou rouler à tombeau ouvert sur 200 m de boulevard, et la liste des infractions est encore longue, comme un jour sans pain. Aussi, nul besoin de voyager si vous voulez connaitre l’Inde, c’est ici et maintenant.

L'EST - 11/12/2013 -  Ammar Nadir
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