Décidément, à Annaba, beaucoup de choses viennent ou finissent trop tôt. Le décalage avec le temps est si prononcé qu’il vaut mieux songer à remettre les pendules à l’heure. Etrange découverte, avant-hier, lundi, lors de l’opération de nettoiement ayant ciblé les parages de Sebaâ Ergoud, initiée et menée par la direction de l’Environnement d’Annaba, avec la participation des agents de l’APC et de la Sûreté de wilaya. Ainsi, moins d’une dizaine de jours après la découverte des ossements d'adultes et d'enfants par une équipe d’ouvriers chinois lors des travaux des fondations du Sheraton Annaba, avant-hier, c’est plutôt des êtres humains biens vivants, qui ont été retrouvés. En effet, à la grande stupéfaction des agents, une bicoque dotée d’énergie électrique et construite illicitement en zinc et bois, avec à l’intérieur, un groupe de 5 subsahariens, également des clandestins, autrement dit en situation illégale, a été découverte sur les hauteurs de Sebaâ-Ergoud. Les lieux, témoignent des agents ayant pris part à cette opération, ressemblent à une annexe du dépotoir de la cité de Sidi Salem et on ne peut parler de salubrité, ni de conditions de vie. Le lieu, n’est rien moins qu’un cloaque où s’entremêlent les détritus de tous genres, agrémentés de tessons de bouteilles d’alcool, qui jonchent le sol, témoignant ainsi de soirées de beuverie, dans cet endroit transformé en repaire d’une catégorie de clandestins. Une question se pose et s’impose: Comment des étrangers se sont installés au grand jour et au beau milieu d’une ville d’un pays qui a payé cher, voire trop cher même, plus d’une décennie durant, en raison d’un terrorisme aveugle et dont les séquelles persistent encore… ? En plus, le phénomène de la présence illicite de plus en plus en force à travers différentes wilayas du Nord du pays, des jeunes subsahariens, inquiète sérieusement la population algérienne. Surtout lorsqu’on sait que les gens «de couleur» sont de plus en plus impliqués dans des affaires louches (escroquerie, faux et usage de faux, agression, vols etc.), signalent des bilans des différents services de sécurité. Pis encore, aujourd’hui, certains d’entre eux font partie des groupes de malfaiteurs locaux. Mais, c’est surtout la violence au quotidien à travers des rixes entre jeunes algériens et subsahariens, qui effrayent de plus en plus la rue algérienne. L’implication des jeunes africains dans le trafic de faux billets dans le pays en général a atteint, des proportions alarmantes. Pratiquement chaque semaine apporte son lot de désagréments dans ce cadre. A Annaba, les éléments de la brigade de recherches et investigations (BRI) de la Sûreté de wilaya avaient démonté, en 2012, un important réseau international, spécialisé dans le trafic de faux billets en monnaie nationale et étrangère. Originaires du Mali, du Niger et de Guinée, les membres de cette filière étaient au nombre de sept, dont l’âge varie entre 30 à 41 ans. Leur Q.G était installé du côté du quartier El-Fidha de la Place d’armes, surnommé aujourd’hui Harlem, en raison des gens de couleur qui le fréquente.
L'EST - 12/12/2013 - B. Salah-Eddine
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