Annaba. Polémique autour de l’assainissement

Même si la direction de hydraulique a consenti des efforts en ce sens, ce ne sera pas demain que le problème des inondations dans la commune chef-lieu de wilaya sera résolu. Cet avis émane de plusieurs cadres de la commune et de la daïra d’Annaba.

On a même estimé que le bassin de rétention réalisé à Zaâfrania ne sera d’aucune utilité en cas de fortes intempéries, sous-entendant le charriage de boue provenant du remblai de montagne. « En cas de problème dû au charriage, la conduite d’évacuation datant de la période coloniale traversant en sous-sol les habitations serait inefficace. La solution aurait été de supprimer cette conduite en réalisant une déviation », ont affirmé plusieurs techniciens spécialisés dans le domaine de l’assainissement. Tout concorde à dire que le problème des inondations n’est pas prêt de trouver une solution. D’autant qu’au niveau des différentes structures d’intervention, la coordination des actions ne semble pas être une priorité. « Les services de notre commune, et eux seuls, ont travaillé pour éviter à la ville de vivre des inondations durant cet hiver. Nous avons consenti 10 milliards pour cette opération. La wilaya et la direction de l’hydraulique ont refusé de verser leur quote-part respective de 30 millions de dinars, habituellement engagés pour l’assainissement. Nous avons été contraints de mettre en veilleuse d’autres opérations pour faire face à cette dépense imprévue », a affirmé Nourredine Kouadria, président de l’APC. C’est une position similaire qu’a exprimée Boussam Nourredine, chef de la daïra de Annaba. L’on a même trouvé à redire en ce qui concerne le montant de 99 855 616,55 DA avancés par la direction de l’hydraulique pour la protection de la ville contre les inondations. Cette institution a même précisé que l’ensemble des prestations qui concernent 49 agglomérations seront achevées en décembre 2007. Entre les documents avancés par la direction de l’hydraulique et les propos des deux responsables de la commune chef-lieu de wilaya, il y a les opérations matérialisées sur le terrain. Là, également, on trouve à redire. Les techniciens estiment que les travaux d’assainissement réalisés en aval ne seraient pas d’un grand secours et qu’il faut s’attendre à d’importantes inondations en cas de fortes pluies.

El watan > 11/04/07 > Leïla Azzouz