Annaba: ArcelorMittal au bord de l'abîme - Un complexe dévoyé par des intérêts occultes

Rongé par des vieux démons, des coups bas et autres luttes d’intérêts occultes, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, vit, ces derniers temps, ses plus mauvais jours. Pour un «oui» ou pour un «non» des menaces de grèves et de la violence éclatent à tous les niveaux. Au plan de son animation économique sur la scène nationale l’usine, a évolué, ces dernières années, dans un climat chaotique en raison d’une guerre de leadership et par voie de conséquence, subit aujourd’hui une cinglante déroute et une débâcle totale. «Pour avoir opté pour une stratégie de fuite en avant, l’usure pernicieuse a complètement rongé ses rouages, pour le réduire à un simple corps de pantin, un objet inanimé, mais, en même temps, une arme maléfique entre les mains de personnes malfaisantes, qui ont recours aux talismans, aux amulettes, aux potions magiques, à la sorcellerie en tout genre, pour parvenir par le biais de cette entreprise à, on ne sait quel firmament, a tenu à expliquer un ancien cadre du complexe. Dans notre article, nous ne citerons aucun nom, nous n’userons d’aucune complaisance, ni ne recourrons à un quelconque partie pris, tant le mal qui ronge «ce grand abri social» n’exige pas de faire le procès des uns, d’innocenter les autres. Aucune plaidoirie, aucun réquisitoire ne parviendront à confirmer ou infirmer l’ampleur d’une «situation catastrophique» qui n’est et ne peut être que l’effet de ceux qui ne manquent pas de se gargariser du pouvoir que leur confère la loi et les règlements, et qui malheureusement, se sont avérés loin d’assimiler et d’appliquer ces instruments de gestion dans la sérénité et l’impartialité exigées par toute gestion honnête, fiable et crédible. Sous une pression constante et permanente de la pègre, les différents acteurs qui se sont succédés à la tête du complexe sidérurgique ont joué, de grés ou de force, à la foi le rôle de «Ponce Pilate» et celui de «la servante de Ponce Pilate». Toutes les affaires sont renvoyées, dit-on, par devant la justice, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, aucune arrestation, aucune mesure et la loi de la jungle est toujours de mise. Cette «tolérance» a été judicieusement exploitée par certains «pseudo-leaders» qui ne manquant pas d’esprit machiavélique usent de subterfuges, de duperies, en un mot de malhonnêteté pour continuer à «sucer» directement la tétée de cette vache laitière. Depuis plus d’une décennie, toute une faune d’influés gravite autour d’ArcelorMittal. Le «turne Rover» la gabegie, le clientélisme, l’appétit vorace, la cupidité ont «créé», une nouvelle race de mafioso-gestionnaire qui a végété à l’ombre des lois et règlements régissant la gestion d’une entreprise aussi importante que le complexe sidérurgique d’El-Hadjar. Point d’éthique, point de mesure, de droiture, d’humilité, de modestie. Pourtant, même la jungle a sa loi, mais dans le cas de cette usine, il semblerait que les gens censés veiller sur elle et protéger ont bradé les textes légaux qui font leur force, leur crédibilité et leur respect, contre des solutions de fortune pour satisfaire les uns au détriment des autres. Beaucoup d’experts jugent aujourd’hui qu’ArcelorMittal Annaba a besoin, avant qu’il ne soit trop tard, d’une véritable chimiothérapie …

lestrepublicain - 21 décembre 2013 - B. Salah-Eddine