Annaba: Nettoiement des quartiers - Où sont passés les volontaires ?

L’opération de nettoiement des quartiers, du samedi, s’était poursuivie hier à la cité du 5 Juillet, après Haï El Abtal puis Bougantas et s’est bien déroulée, en présence du wali ainsi que du maire mais malheureusement sans le concours de la population.Et on ne peut plus parler de volontariat sans la participation des résidents des quartiers même si ce nettoiement d’envergure sort du cadre normal de salubrité publique. Pourquoi ? Pour la bonne raison qu’il n’y a plus de confiance entre les pouvoirs publics et les citoyens qui avancent pour leur part, des années de laisser aller et d’indifférence de la part de ceux en charge du nettoiement. Cette situation a aussi induit l’incivisme que l’on peut constater de la part des citoyens. Aussi maintenant, il s’agit pour les pouvoirs publics de récupérer cette confiance perdue, de la seule manière possible, à savoir un nettoiement quotidien impeccable qui permette de responsabiliser, à leur tour, les citoyens, à la propreté de leur environnement. La présence du wali, chaque samedi ainsi que du maire, participe à cette reprise de confiance mais il ne s’agit pas de cela seulement. Il faudrait que les autres responsables apprennent aussi à sortir dans le cadre de leur mission, sans attendre d’être conduit par le wali ou le maire. On ne peut rester cantonné dans son bureau et se demander ensuite pourquoi cela ne marche pas ; un responsable est tenu, non seulement de sortir sur le terrain mais aussi de prendre langue avec ceux là mêmes pour lesquels il est censé travailler, les citoyens. Pourquoi faut-il que ce soit le wali ou le maire pour qu’ensuite ils disent à ces responsables ce que l’on attend d’eux ; ne peuvent-ils pas prendre cette initiative qui n’est interdite par aucune loi mais plutôt encouragée ? Un responsable doit connaitre son champ d’intervention par lui-même et ne peut rester là à attendre qu’on le sollicite car ce qui inspire la confiance entre administrés et administrateur c’est le contact direct.

lestrepublicain -23 décembre 2013 - A n.