Le maire, M. Farid Merabet, serait la cible d’enjeux entourant le projet de tramway à Annaba et surtout son passage sur le Cours de la Révolution. si l’on considère la manière cavalière avec laquelle lui a été transmis le décret relatif aux travaux d’utilité publique, par le biais d’un huissier de justice et de la part d’un obscur sous fifre de la société du Métro d’Alger qui signe pour un chef de projet. On pourrait croire qu’à ce niveau c’est au wali de saisir le maire ou même le directeur des transports de la wilaya mais pas un agent d’une société qui pratiquement menace ainsi le maire de la 4ème ville du pays et pour faire croire qu’il s’oppose d’une manière ou d’une autre à ce projet. Dans cet ordre d’idée, ce que ne sait pas la société du Métro d’Alger, c’est qu’il y a une opposition générale de la population d’Annaba à l’encontre du tracé par le Cours de la Révolution même si des informations non confirmées, mais il n’y a pas de fumée sans feu, font état d’une autorisation de programme (AP) qui serait insuffisante pour un autre tracé. Mais quoi qu’il en soit, le wali précédent qui était au fait de cette opposition généralisée avait même songé initier une large consultation avec la société civile et les notables ainsi que les représentants des quartiers pour décider d’un tracé définitif. Cette initiative n’a pu avoir lieu avec son départ mais cela n’empêche que la population campe toujours sur ses positions, à savoir pas de tramway sur le Cours. Dans le même ordre d’idée, cette opposition n’est nullement gratuite puisqu’elle tient compte du patrimoine commun qu’est le Cours ainsi que du patrimoine constitué par le bâti, tel que l’Hôtel de ville, le théâtre ainsi que les immeubles entourant cette esplanade que beaucoup de ville envient à Annaba. Il n’y tout simplement pas assez d’espace pour préserver ce patrimoine et faire passer en même temps le tramway, à moins que la société du Métro d’Alger veuille décider en lieu et place des Annabis de ce qu’il faut leur laisser comme patrimoine ou d’enlever purement et simplement les arbres centenaires qui font du Cours un jardin d’hiver comme il en existe peu en Algérie. Mais on peut comprendre que des enjeux énormes entourent ce projet et on peut comprendre que face à cela la population d’Annaba a peu de poids face aux désirs d’un obscur responsable. Et si l’on poursuit dans le même ordre d’idée, il faut déjà s’occuper de la gare routière et régler tous les problèmes entourant les infrastructures de transport existant et pour lesquels personne ne semble s’inquiéter, le tramway ne va pas s’enfuir et le maire ne peut que répondre aux besoins de ses administrés et non aux désirs d’étrangers à la ville qui pensent connaître Annaba et ses besoins à partir d’un bureau à 500 km de là. Pour faire plus bref il n’y à qu’à lancer un sondage sur le Cours de la Révolution, cela ne prendra que quelques heures et chacun pourra alors savoir quel est le sentiment des Annabis sur un éventuel tracé par le ce lieu.
lestrepublicain -29 décembre 2013- Ammar Nadir
Les Commentaires
Il faut informer les couches de la population les moins instruites pour leur expliquer les dommages que peut causer les préjudices de ce passage stupide et maladroit sur le cours.
La société du métro d'alger, qui devrait d'abord s'occuper de la déplorable gestion de ses lignes, parceque incompétente comme le reste. Pour ne ajouter à son palmarès la désastreuse construction d'une gallerie d'à peine 9 km qui a duré plus de 30 ans. Je ne vois pas comment une société de cette nature, pourrait nous donner des conseils et penser à notre place, alors qu'elle arrive à peine à garder la tête au-dessus de l'eau quant à sa propre gestion.