Ce dernier jeudi, aux environs de 15h, une vieille bâtisse sise au 4 rue du Tennis à la vieille ville à la commune chef-lieu d’Annaba, s’est effondré. L’immeuble en question était classé par l’Office Communal de Réhabilitation des Vieux bâtis d’Annaba (OCRAVA) comme non habitable mais il servait d’abri pour une quinzaine de famille. « Heureusement que l’effondrement est survenu durant la journée. C’est-à-dire à un moment où nos enfants étaient encore à l’école. Je frémis à l’idée que ce drame ait pu survenir la nuit » dira un des habitants du vieux bâti. Le sinistre est survenu au moment où se succédaient les parents, alliés et voisins dans le domicile où l’on commémorait le 40éme journée de la disparition d’un proche. « Nous étions en train de préparer le dîner pour les invités quand le parquet s’est brusquement effondré » a affirmé une quinquagénaire qui a miraculeusement pu échapper au drame. En effet, une des blessés a subi de graves brûlures dues au renversement d’un grand couscoussier qu’elle utilisait. Evacuée sur le service des grands brûlés de l’hôpital Ibn Sina, elle est dans un état comateux Quant aux 6 autres victimes dont un père de famille, leurs blessures sont de différents degrés. De son côté, la protection civile a mobilisé 7 ambulances, 3 camions et autres moyens logistiques et humains pour permettre un sauvage rapide des blessés. Cependant, l’étroitesse des ruelles aggravée par la présence d’étalages à même le sol du marché informel situé à proximité n’a pas permis aux éléments de la protection civile de rejoindre rapidement le lieu du sinistre. « Les moyens de la protection civile ont été gênés par les étals et les charrettes des animateurs du marché informel » a affirmé un commerçant exerçant à proximité du lieu du drame. Pour éviter tout problème, les 15 familles habitant la bâtisse depuis longtemps classée « à démolir » par les services compétents car datant du début du 19ème siècle, ont préféré chercher refuge chez des proches. « En attendant qu’une solution définitive soit trouvée à leur problème de recasement » diront plusieurs chefs de famille. « J’ai été forcé de passer la nuit à proximité de la mosquée Abou Marouane avec ma femme et mes deux fillettes. Plus de 24 heures se sont écoulées depuis le drame et aucun responsable ne s’est rapproché de nous. Je suis certains que si c’était en période d’élections ces responsables auraient hanté les lieux du sinistre » s’est indigné un des habitants de la bâtisse sinistrée. Il faut rappeler que celle-ci menace ruine. L’effondrement d’avant-hier a généré de nombreuses autres fissurations. Un retour des occupants au nombre de 70 entre personnes adultes et enfants, est totalement à déconseiller ont affirmé plusieurs architectes et autres techniciens du bâtiment qui avaient accouru à l’annonce du sinistre.
Le Provencial - 18 Janvier 2014 - L.Mohamed
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