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Annaba. Le Cadre de vie se détériore

Publié le 14/04/2007

Retour de l’insécurité -  La sécurité des personnes n’est plus assurée à Annaba. Tel est le constat établi par la majorité de la population de la commune chef-lieu de wilaya. Trafics, rackets, brutalités, agressions… la liste des symptômes, maintes fois répétée, décrit une vraie pathologie collective : ces actes et délits sont légion, alors qu’une terrible insécurité règne dans les quartiers et les cités.

Les dérives sont tout aussi importantes dans les autres communes, comme El Bouni et Sidi Amar. Le mal persiste en profondeur. Dans tous les foyers, on s’alarme de l’ampleur du fossé qui se creuse, généré par l’insécurité persistante dans les villes. Il faut dire que dans le désert rural des localités et communes enclavées, dans l’insécurité des banlieues et dans les friches du travail, s’entasse la moitié des 680 000 habitants de la wilaya. Particulièrement les jeunes qui se sont détachés lentement de la communauté, dérivant vers les zones hors-la-loi, exclus de l’emploi, des revenus, des soins et du logement. Et même si les communiqués hebdomadaires de la police rapportent des centaines d’affaires traitées, arrestations et mandats de dépôt après audition par les magistrats, les actes et délits sont en progression. L’on estime à plusieurs dizaines le nombre de plaintes déposées chaque jour dans les commissariats. Mais beaucoup de délits ne sont pas dénoncés par ceux qui soupçonnent des ripoux liés aux auteurs. Ce qui explique que certains hiérarques de l’institution peinent à justifier comment ils ont pu accumuler luxueuses autos et jolies résidences avec leurs modestes salaires. Certes, les responsables locaux donnent de la voix pour améliorer la situation, soutenir les initiatives de solidarité à destination des jeunes. Mais la dégradation sociale est là. Elle se matérialise chaque jour un peu plus dans le comportement de ceux qui n’ont plus aucune honte à affirmer être délinquants, repris de justice, truands. Ce ne sont plus des cas isolés. Ceux-ci agissent en bandes organisées. Depuis l’année 2007 et particulièrement ces dernières semaines, les délinquants et les repris de justice ont imposé leur loi. Par deux ou par cinq, ils circulent librement, agressent et dépouillent les gens de leurs biens, parfois avec violence. A proximité de l’école primaire du 19 Juin, ils sont cinq à stationner quotidiennement. Tous armés de couteau et d’une épée, ils guettent leur victime, puis attaquent sous les yeux des passants et des automobilistes.Ce mercredi, en ce lieu et en l’espace d’une demi-heure, deux pères de famille ont été, sous la menace de plusieurs couteaux, la lame pointée sur la hanche, la veine jugulaire et le ventre, dépouillés de leur portable et de leur argent. Les deux victimes s’étaient retrouvées dans la salle d’attente du commissariat du coin. Au policier à qui ils s’étaient adressé pour affirmer que leurs agresseurs étaient toujours sur les lieux à quelques pas du poste de police, ils entendront : « Nous n’avons pas les effectifs nécessaires. » Tabaccop, de la station de taxi et de bus de Sidi Brahim, celle intercommunale de Kouch, à Souïdani Boudjemaâ sur le boulevard Bouali Saïd, avenue de l’ALN, à Gassiot, les voyous agressent, volent alors qu’à la police on continue à enregistrer et à chercher les conducteurs sans ceinture de sécurité, utilisant un portable au volant ou, à l’écoute du forum de la radio, chercher à casser les représentants de la presse les plus gênants.

El watan > 14/04/07 > Leïla Azzouz

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