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Annaba: EVALUATIONS, RAPPORTS, PROJETS STÉRILES… - Tout est pour le mieux à l’APW

Publié le 01/02/2014
« Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » et Candide le héros de Voltaire, traversant les vicissitudes avec une humeur égale et un optimisme surréaliste, aurait été à l’aise à la session ordinaire de l’APW d’Annaba jeudi, où l’on semblait coupé du monde extérieur, uniquement concentré sur des rapports qui n’expliquaient rien de la situation quotidienne, pour le moins préoccupante, des annabis. Une session ordinaire qui souscrit avant tout au règlement « imposant une session chaque trimestre », dixit le président et un ordre du jour auquel on avait rajouté un projet de ligne de chemin de fer d’une centaine de kilomètres pour relier Annaba à Oum Teboul, à la frontière algéro-tunisienne. Quiconque aurait présenté une étude de marché pour justifier un tel projet mais les élus ont eu droit aux variantes d’un projet technique préliminaire qui n’expliquait rien des besoins justifiant un tel investissement et apparemment sans tenir compte des risques environnementaux pour le parc naturel que cette ligne devrait traverser dans la wilaya d’El-Tarf. D’ailleurs pris de court, les élus n’ont pu réagir et ce sont le wali et un cadre de la wilaya qui, ont dû le faire à leur place. Ensuite, est venu le rapport du directeur des services agricoles de la wilaya, en préliminaire à la lecture du rapport de la commission de l’irrigation, l’agriculture, les forêts, la pêche et le tourisme ; et pour les deux qui admettent « quelques défaillances », tout est pour le mieux, surtout que Dieu est là, appelé à la rescousse avec nombre de sourates du Coran. C’était aussi le cas à la lecture des rapports de l’OPGI  et de la direction de l’urbanisme de la wilaya. Pour l’office de promotion et de gestion de l’immobilier, la dépense de 69,7 milliards de centimes pour la réfection du parc immobilier, soit  2399 immeubles pour un total de 28 664 habitations, est une fin en soi et là aussi on admet quelques défaillances mais tout est pour le mieux maintenant et à l’avenir. Et pour la direction de l’urbanisme  qui avait reçu 984,6 milliards de centimes au titre du plan quinquennal 2005-2009 et 713,5 milliards de centimes au titre du plan quinquennal 2010-2014, dans le cadre du programme présidentiel d’amélioration du cadre de vie, la question des routes, éclairage public, trottoirs, aires de jeux et espaces verts ; ensuite la prise en charge des réseaux primaires et secondaires, assainissement, AEP, éclairage, etc., là aussi tout est pour le mieux malgré « quelques défaillances » dues surtout à la vétusté de certains réseaux et autres sous dimensionnement. Mais ou est donc ce « mieux » que personne d’autres ne voit et surtout pas ceux qui en ont le plus besoin ? Tels les résidents des cités du 11 décembre ou 8 mai 1945 ou des ensembles de la Plaines Ouest dont certains ont dû sortir dans la rue pour exiger ce mieux. Et qu’en est-il d’une cité nouvelle, Boukhadra III qui commence à tomber en ruine moins de deux années depuis son occupation ? On pourrait continuer longtemps comme cela sans voir la fin des déboires d’une wilaya, et surtout d’un chef-lieu livré à lui-même et à l’appétit féroce d’opportunistes de tous bords, acharné à détruire tout esprit d’un véritable urbanisme, aussi bien dans la gestion de ce qui existe que dans les réalisations en cours. Rien de ce qui se passe réellement dans ces deux secteurs vitaux du quotidien et qui définissent la notion de ville, l’habitat et l’urbanisme, n’a été abordé sinon des chiffres. Et pour les élus, aucune possibilité de débattre de  quoi que ce soit puisqu’il s’agissait de rapports sur des dépenses publiques. Sur les 39 élus de l’APW seuls trois l’ont compris et n’ont pas approuvé l’ordre du jour qui en plus, ne comportait pas de divers ; ce qui aurait permis de soulever les questionnements qu’attendaient les citoyens de cette session. Des citoyens livrés à l’arbitraire de l’illicite et de constructeurs intéressés par le seul appât de gain, vivant avec les eaux d’égouts, dans l’obscurité, l’insécurité de bâtisses menaçant ruine, de rues défoncées et d’eau polluée.

lestrepublicain.com - 01 février 2014 -  Ammar Nadir
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