Annaba: ECOLE KERMADI DE SIDI ACHOUR - Le crime va–t-il rester impuni ?

L’état de l’école primaire Kermadi Messaoud, à Sidi Achour, est un crime à l’égard des quelque 550 élèves, de leurs parents, à l’égard des pouvoirs publics, du secteur de l’éducation et dans ce cas du ministre qui l’avait inauguré, M. Benbouzid. Cette inauguration a eu lieu en 2011, à peine 4 années mais l’école est en train de tomber en ruine, au point que les élèves ont été transférés vers un autre établissement en attendant des réparations d’urgence, surtout de l’étanchéité. Les écoles coloniales encore en activité dans leur majorité comptent plusieurs décennies d’existence et elles sont en meilleur état que cette école qui n’existe que depuis 5 ans, dont une partie, tout un bloc de 6 classes, reste inoccupée depuis sa construction et qui risque à tout moment de s’effondrer complètement. D’ailleurs ce bloc n’a jamais été réceptionné par la DLEP qui avait la charge de ce projet, alors que les malfaçons ne se comptent plus pour le reste de l’établissement qui compte 6 autres classes plus les locaux de l’administration. Maintenant on se demande qui va payer pour ce gâchis, et pour l’argent public dépensé de telle façon qu’il n’a profité qu’au constructeur et à ceux qui l’on laissé faire. Parce que la responsabilité ne peut pas être imputée à la seule entreprise chargée de la réalisation mais aussi à ceux qui auraient dû contrôler les travaux. Et cette responsabilité doit être assumée par la loi qui punit ce genre de crime car c’en est un et de taille si vous songez aux préjudices que cette situation suppose, au détriment de centaines d’élèves. Aussi, on se demande si cela va rester impuni, si on va encore mettre cela sur le dos de Dieu avec le « Allah ghalab », devenu le leitmotiv pour tous les dépassements, tous les manquements.

lestrepublicain.com - 02 février 2014 - Ammar Nadir