Annoncées par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Tayeb Bélaïz, lors de l’installation du wali d’Annaba, la réactivation des services de l’inspection du ministère avait satisfait les P/APC qui espéraient ainsi voir se régler nombre de tracasseries administratives, motifs de tension pour les services publics communaux, notamment l’état civil. Pourtant, l’inspection inopinée qui a visé la commune d’Annaba, la semaine dernière, ressemblait plus à une expédition punitive qu’à l’inspection d’un ministère, soucieux de régler des problèmes de procédures bureaucratiques, émanant de ses services et sources de tracasseries sans fin et de contraintes pour les citoyens. Cette inspection a donc commencé par créer la panique dans les antennes visitées ainsi que dans des services de la daïra, de mardi à mercredi, avant de se présenter à l’Hôtel de ville et de s’abattre sur la DRAG, sans même que les inspecteurs daignent se présenter au maire. Pourquoi ? Pensaient-ils que le maire allait faire quoi que ce soit pour leur cacher la situation à Annaba ? Alors que les rapports sans complaisance sur cette situation s’entassent dans les services du ministère et sans réponse ? Et qu’en est-il de la nomination d’un secrétaire général de la commune par ce même ministère qui fait la sourde oreille, alors que le poste depuis des années n’est occupé que par des intérimaires et que c’est le poste du représentant de ce ministère ? Qu’en est-il de la prime de signature que les responsables communaux qui détiennent cette prérogative réclament en vain depuis des années ? Ont-ils vu ces inspecteurs dans quelles conditions d’exigüité et de contrainte travaillent les agents de la commune ? Et cet inspecteur qui s’était présenté à un planton pour lui annoncer que son habitation à la Vieille ville s’était effondrée et qu’il voulait voir le maire ? Cette comédie n’avait aucun sens pour des inspecteurs de ce niveau, la Vieille ville faisant partie d’un secteur communal dont le délégué, comme sa fonction l’indique, a délégation du maire pour faire face à ce genre de problème, selon une procédure établie. Et cette délégation est bien définie dans le code communal qui, jusqu’à preuve du contraire a été établi par les services du ministère de l’Intérieur. Voulait-on mettre à l’épreuve le maire et le système de réception des citoyens ? Jusqu’à preuve du contraire aussi, ce système est celui élaboré par les services du même ministère mais il doit aussi tenir compte de l’agenda du maire d’une commune qui compte près de 400 000 habitants. Alors que le problème du recasement ou relogement ne dépend aucunement de la commune mais de la daïra et surtout de la wilaya, dans le cas d’un sinistre. Le but d’une inspection de la commune actuellement relève plus de l’aide que peut lui apporter le ministère que des sanctions que laissaient supposer cette inspection inopinée. L’actuel conseil communal élu n’a qu’une année depuis son installation, il est enfoncé jusqu’au cou dans un « héritage » compliqué par le fait même de l’ignorance apparemment totale et depuis longtemps, de cette situation, par les services du ministère. On s’étonne encore plus que les inspecteurs ne soient pas au courant de cette situation, même en général, puisque il n’y a pas un jour qui passe sans qu’un article sur la mairie ne paraisse dans l’un ou l’autre quotidien, en français ou en arabe et il y en a beaucoup. On ne lit pas la presse au ministère de l’Intérieur ? Quoi qu’il en soit, c’est déjà quelque chose d’acquis que ces inspections si ce n’est pas une mesure éphémère et si leur but est d’aider les collectivités locales dont les besoins d’un accompagnement véritable pour un meilleur service public, par le ministère, sont réels et ne se suffisent d’aucun populisme.
lestrepublicain.com - 10 février 2014 - Ammar Nadir
Les Commentaires
Cette empressement est également la preuve que ces inspecteurs ne connaissent pas exactement le role de leur mission, puisqu'ils sont à côté de la plaque. Alors que c'est leur propre ministère qui a établi et élaborer toute la réglementation communale que le maire ne fait qu'appliquer comme la loi l'exige.