Annaba. La dépouille du commandant Benbouzid mise en terre aujourd’hui à Annaba

IL ÉTAIT AUX COMMANDES DE L’AVION MILITAIRE CRASHÉ

Il y a 10 jours, il venait d’avoir 40 ans. Le martyr du devoir national, le commandant Ali Bey Benbouzid, qui était aux commandes de l’appareil Hercule C-130, objet d’un crash en fin de matinée de ce mardi sur le mont Djebel Fertas, dans la wilaya d’Oum-El-Bouaghi, était marié et père de deux enfants. Très affecté mais digne dans l’épreuve que la famille venait de subir, autant que celles des 77 autres martyrs du devoir, décédés dans ce crash, le père du Chahid Ali Bey, ammi Mohamed Mihoub Benbouzid nous a reçus dans sa maison du quartier Beauséjour supérieur de Annaba.

Il nous dira que dès son jeune âge, son fils avait un penchant pour l’armée notamment l’aviation militaire qu’il a rejointe en 1994. Du fait de la fonction de son papa, officier supérieur dans le corps de la Gendarmerie nationale, Ali Bey a effectué ses études primaires, moyennes et secondaires dans différentes villes du pays, au gré des mutations de son père, aujourd’hui colonel de la Gendarmerie nationale à la retraite. Ses études supérieures, Ali Bey les effectuera dans la prestigieuse université d’Oxford (Angleterre).

Affecté à la base des forces aériennes de Boufarik, le jeune officier gravira les échelons jusqu’au grade de commandant. Par son sérieux, sa compétence et sa disponibilité à servir le corps auquel il appartient, le martyr du devoir Ali Bey avait l’estime de ses supérieurs et de ses collègues aviateurs. Il était destiné à un bel avenir dans l’armée de l’air, mais le destin en a décidé autrement ce mardi 11 février sur le vol qui devait relier Tamanrasset à Constantine via Ouargla.

C’était lors de la catastrophe nationale provoquée par le crash de l’Hercule C-130 immatriculé 7 T-WHM des forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la région de Aïn M’lila, wilaya d’ Oum-El-Bouaghi.

La dépouille du défunt sera transférée de l’hôpital militaire de Constantine à Annaba pour être mise en terre, aujourd’hui jeudi, après la prière du Dohr au cimetière Zaghouan.

A. Bouacha [LE SOIR D'ALGERIE - 13-02-2014]