Que s’est-t-il passé en cette veille de la Saint Valentin que notre jeunesse célèbre tout juste parce que c’est la fête des amoureux et même si elle est un événement purement chrétien. Les gamines âgées de 14 et 15 ans étaient parties comme d’habitude rejoindre leur CEM à la Cité du 8 Mai 1945. Seulement, elles ne sont pas rentrées chez elles. Les parents alarmés avaient entamé des recherches en se rendant d’abord à l’établissement scolaire puis à donner des coups de fil à droite et à gauche. Cependant, aucune nouvelle. L’après-midi, l’une des mamans reçoit un appel de sa fille qui lui annonce qu’elle se trouvait à la Cité d’Oued Eddeheb (ex-Ruisseau d’or) et coupe aussitôt la communication. Vers 19 heures, les parents se rendent au commissariat compétent où on leur aurait répondu d’attendre les délais règlementaires avant d’entamer les recherches, mais, cependant, après avoir enregistré la plainte et pris le signalement des jeunes filles. Ces dernières n’avaient pas d’antécédents qui auraient pu penser à une sortie nocturne ou un départ en vadrouille en compagnie du petit ami. Elles avaient d’après les dires une conduite irréprochable. Les parents se rabattent alors vers la gendarmerie nationale et plus précisément la Maritime de Saint Cloud, acceptant le fait qu’il pourrait s’agir d’une fugue qui les aurait poussées vers des lieux où on chante et danse de la Corniche. Une descente aurait été effectuée, mais sans résultats qui auraient rassurés les parents. Le 14 février, ils saisissent le procureur de la République qui ordonne alors d’auditionner un jeune homme connu des filles. Le père de ce dernier s’était présenté au commissariat de police compétent, mais tout seul. Il déclare, en outre, que son fils n’avait pas passé la nuit à la maison. Soulignons que le jeune homme est également un mineur. D’où la présence du père qui aurait été entendu sur procès-verbal manuscrit car une panne de courant était survenue pendant l’interrogatoire. Il retournera aujourd’hui, dimanche au commissariat pour y être à nouveau entendu, bien sûr accompagné de son fils. Cette disparition qui a jeté l’émoi au sein des familles concernées vient à peine à quelques mois après une série d’enlèvements parfois suivis de meurtres. Espérons que c’est seulement une fugue comme cela arrive dans tous les pays du monde et particulièrement venant de la part d’adolescentes.
lestrepublicain.com - 16 février 2014 - Ahmed Chabi
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