Annaba: POURIA AMIRSHAHI, DÉPUTÉ FRANÇAIS À ANNABA - Plaidoyer pour une augmentation du nombre de visas

Il n’avait pas remis les pieds à la Coquette depuis près d’un an. Il est venu ce vendredi à la rencontre de ses compatriotes, binationaux ou non, résidents à Annaba ou dans les wilayas de l’Est. Pouria Amirshahi, député de la 9ème circonscription des Français de l’étranger (comprenant l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Nord, dont l’Algérie, ndlr) a voulu cette rencontre. « Il fallait que je vienne ici, a-t-il rappelé. Je me devais d’aller à la rencontre de mes compatriotes où qu’ils se trouvent ». Cette rencontre, qu’il a voulu conviviale, s’inscrit dans le cadre de plusieurs projets qui s’insèrent dans le cadre de vie de ses concitoyens établis en particulier à Annaba. « Nous sommes en train de mettre en place deux projets d’écoles françaises à Oran, mais aussi et surtout ici à Annaba, a-t-il expliqué. C’était un souhait de mes compatriotes mais également de nos amis Algériens. Certains d’entre eux d’ailleurs,  souhaitent, depuis de nombreuses années, que leurs enfants disposent d’un système scolaire français ». Cependant, tout projet nécessite de l’argent, même si, comme l’a signalé le député, le problème des locaux peut être réglé, mais il existe tout de même des problèmes de financement. « Le fait qu’il y ait des écoles françaises en Algérie et en particulier à Annaba constitue, selon Pouria Amirshahi, une renaissance, d’autant qu’elles constituent encore et toujours un lieu de transmission des savoirs ». Quid des enfants algériens ? « Ils ont toute leur place, a-t-il tenu à rassurer. Et je ne serai pas surpris d’y voir plus d’élèves algériens que d’élèves français, surtout quand on sait que sur 300 000 enfants scolarisés dans le monde dans une école française, seulement 100 000 sont Français ». Par ailleurs, Pouria Amirshahi veut se poser en trait d’union entre les deux rives de la Méditerranée à travers la question passionnée des visas. Et il n’y est pas allé par quatre chemins : « Je plaide pour une augmentation du nombre des visas ». Et d’expliquer comment cette augmentation pourrait se faire. « Je verrai bien un accord entre pays francophones, a-t-il dit. Et l’Algérie fait naturellement partie de cet espace francophone qui relève d’ailleurs de ma circonscription ». Pour le député socialiste français, il va falloir tout faire pour « établir un accord entre pays francophones pour un visa francophone. C’est notre perspective à plus ou moins long terme. Il faut faire de l’espace francophone un espace de mobilité-facilité ». Et de rappeler que des premières avancées ont déjà été faites, à travers des instructions ministérielles. « L’année dernière, a-t-il rappelé, le nombre de visas a augmenté de 20%. Mais beaucoup reste à faire. Il est nécessaire d’établir un service public rien qu’au niveau du Consulat Général de France d’Annaba pour réduire le délai que je trouve trop long d’attribution des visas ». Rappelons à juste titre l’externalisation, depuis le 28 janvier dernier, via la formule TLS Contact en vue de faciliter toutes les démarches. En espérant que tout cela ne soit pas un vœu pieux, Pouria Amirshahi entend bien faire de la réduction du temps d’attribution des visas son cheval de bataille.

lestrepublicain.com - 23 février 2014 - Lakhdar Habib