Annaba: POURSUIVI POUR CRIME - Il écope d’une peine de 6 ans de prison ferme

Le président du tribunal criminel qui ouvre la 1ère session de l’année 2014 commente tout d’abord le constat de l’autopsie établi par le médecin légiste, lequel pour la première fois dans les annales ne formule aucune conclusion. L’affaire jugée hier concerne un jeune, en l’occurrence M. J né en 1992 et poursuivi pour avoir commis un crime et volé des appareils électroniques du domicile de la victime en compagnie de deux complices. La genèse de l’affaire a commencé lorsque, d’après l’accusé, la victime K. R lui aurait fait une proposition immorale pour une somme de 1000 DA. Un petit accrochage entre les deux parties avait été réglé par les voisins dans le courant de l’après-midi du 17 novembre 2012. Se sentant touché dans son amour propre, l’accusé passe la soirée et une partie de la nuit à ruminer sa vengeance. Il s’adonne avec deux de ses amis à la consommation d’une plaquette de comprimés de psychotropes arrosée de vin rouge. Vers trois heures du matin, ils décident d’organiser une expédition punitive et se rendent au domicile de la victime, après s’être munis de sabres rutilants, comme ceux des samouraïs. Devant sa porte, ils brandissent deux sabres et lui en portent des coups à l’aveuglette. Le premier lui cause une plaie linéaire au crâne, sans grande gravité, le second lui sectionne une partie de la paume de la main, laissant les doigts pendouiller, le troisième l’atteint aux pieds. Devant les cris poussés, les voisins sortent et évacuent le blessé vers les urgences du CHU où il est pris rapidement en charge. Entre-temps, les trois voyous s’emparent d’un téléviseur, d’un démodulateur, d’un  DVD et d’un DVX qu’ils vont dissimuler jusqu’a ce que l’affaire se tasse. Cependant à l’hôpital le blessé qui est connu comme étant un toxicomane, et souffrant d’une maladie cardiaque avait été le bloc opératoire où on n’avait pas pu l’intuber d’où un broncho spasme. Un arrêt cardiaque pousse les médecins à pratiquer un massage, ce qui cause d’après le médecin légiste la fracture de 5 côtes (de la 2ème à la 6ème) et le décès de la victime après un deuxième arrêt cardiaque. L’ordre des médecins déclare qu’il n’y a aucune bavure médicale. Maître Boudjellel Djamel, ne laisse pas  passer cette occasion pour  démontrer par A +B que son mandant n’est pas responsable de la mort qu’on lui reproche. La cour requalifie l’accusation en coups et blessures volontaires et en vol qualifié. Le Représentant du Ministère Public, dans un réquisitoire très sévère réclame 20 ans de prison en maintenant le délit d’homicide volontaire avec  préméditation. La cour après avoir délibéré énonce un verdict plus clément et inflige la peine de 6 années de prison ferme ainsi qu’une amende conséquente.

 lestrepublicain.com - 24 février 2014 - Ahmed CHABI