En trois jours, le FLN à Annaba en a terminé avec son quota de signatures au bénéfice du candidat du parti, le président Bouteflika, dénombrant 10 200 signatures dont 119 d’élus. Parmi ces derniers on compte 85 élus locaux FLN et au total il faut rajouter 2 députés et un sénateur. Ce prélude aux élections du 17 avril prochain, peut-il avoir valeur d’indicateur pour la suite des événements et le résultat final ? En tout état de cause, certainement si l’on considère la dynamique de moisson des signatures ou Annaba, sur 48 wilayas, fournit à elle seule plus du sixième du total demandé à chaque candidat, à savoir 60 000 signatures de citoyens ou 600 d’élus. Cela a été plus laborieux et plus lent pour M. Benflis et pour un total, à coup sûr inférieur à celui de son rival même si ce nombre ne sera connu qu’après le dépôt de ces signatures demain, et la conférence de presse prévue à cet effet par la direction de campagne. Il semble aussi que d’ores et déjà, la course se fera entre M. Bouteflika et M. Benflis à Annaba, où l’appel au boycott ou à une opposition au 4ème mandat que brigue le Président de la république, cède le pas aux pronostics sur les résultats, avec une avance certaine à M. Bouteflika. Mais à ce stade, toute analyse reste spéculative av<ec ce qui se passe au niveau national et la somme d’incertitudes que cela entraîne. L’incertitude autour des intentions des uns et des autres par exemple, comme celle entourant l’appel au boycott et au retrait des candidats. Pour la rue annabie, les candidats du RCD ou du HMS ou de Nahda savaient n’avoir aucune chance de remporter ce scrutin, ni même d’y faire bonne figure pour décider de ne pas y participer. Aussi, leur opposition est-elle perçue comme un aveu de défaite qui les condamne un peu plus encore ici à Annaba, où à part le HMS et ses quelques élus locaux, les deux autres partis sont pratiquement en voie de disparition. Quoi qu’il en soit, les choses s’éclairciront un peu plus, dès que les candidats retenus seront définitivement connus, après ce prélude des signatures et d’autres indicateurs entreront en jeu, pour prévoir l’issue de ces élections.
lestrepublicain.com - 03 mars 2014 - Ammar Nadir
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