Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba: THÉÂTRE RÉGIONAL AZEDDINE-MEDJOUBI - Le parcours de Yasmina...
Zone Membre
Publicités

Annaba: THÉÂTRE RÉGIONAL AZEDDINE-MEDJOUBI - Le parcours de Yasmina revisité

Publié le 04/03/2014
Le Festival Culturel National de la Production Théâtrale Féminine qui a franchi sa 3ème édition le 2 mars dernier et qui se poursuivra jusqu’au 8 du mois en cours, continue de dévoiler son programme alléchant. De la  conférence intitulée «  le parcours  artistique de la comédienne Yasmina » animée par Djamal Merir  dans la matinée d’hier, le public a retenu l’image d’une comédienne sensible, spontanée et intelligente. En effet, Yasmina, qui rejoint en 1966 le Théâtre national algérien, donnera aux personnages qu’elle incarnera une dimension humaine et une profondeur psychologique particulière. Le rôle de Grouha dans le Cercle de craie caucasien (1970) a été pour elle la consécration. La brillante comédienne qui n’avait pas encore révélé la plénitude de son talent mourut, le 19 juin 1977, dans un accident de la circulation à la sortie de la ville d’Arzew, près d’Oran, après la représentation d’une pièce de Touri. Le portrait  dégagé de cette conférence a permis à  l’assistance  de reconnaitre le talent généreux de celle qui a pu convaincre et séduire particulièrement  les amoureux du 4ème art. Quant à l’après-midi, c’était au tour des participants de se disputer le Prix de ce festival dans la mise en scène de leurs  talents. Et c’est ainsi que la coopérative Echamaâ pour les arts et la culture de Constantine a présenté sa pièce théâtrale intitulée « Khalf Al Abouab » produite et mise en scène par Naghouache. Programmée pour cette première après-midi de compétition, la pièce Min khalf al abouab (derrière les portes), mise en scène par Neghouache Chahinez, a fait sensation auprès du public. Jouée par la troupe de la coopérative « Achamaâ li athakafe » de Constantine, elle est une adaptation de l’œuvre de l’auteur cubain José Tirana. Tragédie familiale abordant la thématique de l’oppression, elle relate l’histoire d’un jeune homme, interprété par Boulemdayes Chaker, qui, avec l’aide de son frère et leurs deux sœurs, sont conduits à commettre un parricide, seul moyen à leurs yeux de briser l’enfermement symbolisé ici par la porte qui doit être franchie. Sujet très lourd, généralement très difficile à mettre en scène, le rendu de la représentation a pourtant été jugé favorablement par le public. D’une mise en scène dynamique, le déroulement de la pièce est marqué par plusieurs passages chantés, l’utilisation constante des éléments du décor, mais l’intensité de la pièce est également accentuée par plusieurs effets. Par exemple, en révélant certaines parties de l’histoire par le biais de parodies du journal télévisé relatant la tragédie. Très remarqué, le jeu des comédiens était ici accentué par le travail de scénographie. D’un rôle essentiel pour la compréhension de la pièce, le décor délabré  permet au spectateur de suivre les cheminements des personnages et les motivations du crime. Très à l’aise dans leurs  jeux, et dans l’interprétation du texte, les comédiens passent du délire paranoïaque au macabre, en passant par l’humour grinçant. En marge de cette journée, le festival a également programmé  une deuxième pièce à 19h00. « Aouraq Hayati » de la  coopérative le cinquantenaire pour la culture et l’art d’Oran, produite par Habib Medjaheri. Elle raconte l’histoire de Zoulikha une scénariste en quête de partenaire pour réaliser son projet, sillonnant pour ce faire différentes villes mais en vain. Un jour elle reçoit l’appel téléphonique tant attendu de la part d’un producteur, mais combien sera grande sa déception quand les choses prennent une autre tournure. Le festival a par ailleurs offert  au public l’opportunité de connaitre davantage et d’apprécier Yasmina à travers  une exposition-photos retraçant les différentes étapes du parcours artistique de la  défunte comédienne  et les affiches qui rendent compte de nombreuses productions du théâtre régional de Annaba des années 2011, 2012 et 2013, accueillie dans le hall du prestigieux théâtre de Annaba.

 lestrepublicain.com - 04 mars 2014 -  Moufida B.
« Actualité précédente
Annaba: DÉLOGÉS DE L’EX-SUPERMARCHÉ - Des commerçants menacent d’un suicide collectif
Actualité suivante »
Annaba: ANCIENS SOUSCRIPTEURS AADL - Les nouveaux sites indésirables

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires