Annaba: POUR VOL ET VIOL - Les auteurs écopent d’une peine de 4 ans de prison

Les deux complices ont écopé de 4 années de prison ferme   pour les faits d’association de malfaiteurs dans le but d’agresser sexuellement une serveuse de bar, suivi du vol de bijoux, sous la menace,  qu’elle portait en cette nuit du mois de mars 2013. M. Hocine né en 1978 et son ami H. Yassine né en 1982 résident tous les deux à Aïn Berda. Il faut dire que Hocine est un ancien employé du lieu de loisir où travaille la victime et que c’est une de ses vieilles connaissances. Cette nuit, il s’était rendu en ces lieux afin de consommer quelques bouteilles.
Yassine qui déclare ne pas supporter la fumée de cigarettes était sortie s’installer dans la Maruti, garée dans le parking attenant au bar. Entre temps, Hocine prenait du bon temps et attendait la fin de service de la serveuse pour rentrer chez lui. La nuit était pluvieuse et glaciale. Il neigeait d’après la victime. A la fermeture vers les coups de 3 heures du matin, trois des employés accompagnaient la jeune dame vers son domicile  à bord d’une Clio Campus pour la ramener comme tous les matins chez elle. En cours de route et à un passage étroit, ils trouvent la Maruti en travers de la chaussée qui la barrait dans toute sa largeur. Les deux complices étaient sortis de la voiture armés de barre de fer ‘en fait c’était des tubes pour asperseurs, dont se servait le principal accusé pour l’arrosage de ses champs. Sous la menace ils font descendre la fille alors que l’un des employés leur avait dit « Si tu veux la fille, prends la et laisse nous tranquilles ». Sous les insultes, la fille est embarquée dans la Maruti et le trio se dirige vers la forêt toute proche de l’endroit de l’agression.
Là, selon le témoignage très poignant de la victime, ils s’adonnent à tour de rôle aux plaisirs interdits par la morale transformant la jeune dame en un objet de plaisir. Ils la dénudent totalement faisant fi du froid glacial qui règne. Elle, subissant leurs assauts ne pensait qu’à sa fillette âgée de 6 ans, qu’ils menaçaient de représailles au cas où elle résisterait ou se plaindrait  à la police. Entre temps les collègues avaient téléphoné à la gendarmerie qui avait entamé des recherches  demeurées vaines. Hocine avait une baraque en pleine forêt et c’était là qu’ils avaient commis ce viol en groupe avant de subtiliser la chaine, des boucles d’oreilles et une bague de leur victime. De plus, l’argent qu’elle avait recueilli en pourboires était également passé dans leurs poches.
Les accusés nient, bien sûr, toute agression sexuelle et soutiennent qu’ils n’avaient fait que de rendre service à la fille qui avait été abandonnée par ses collègues en pleine nuit. Les pleurs de la jeune dame, appelée à la barre dénotent une certaine part de vérités et la cour ne reste pas insensible à ses déclarations. Le réquisitoire du Procureur de la République est  bref, car pour lui, il n’y avait pas à retourner la question sur la culpabilité des accusés. Elle est claire et nette de toute équivoque et il demande simplement l’application de la loi. C’est pourquoi  la cour, après avoir délibéré, annonce par la voix de son président la peine infamante citée plus haut.  Les condamnés ont cependant huit jours pour interjeter appel.

lestrepublicain.com - 11 mars 2014 - Ahmed Chabi