Avec ses boutiques, ses magasins ses grandes surfaces, ses cafés et ses belles terrasses, son cours de la Révolution, ses places publiques, ses avenues, ses boulevards et ses rues, où les gens font le lèche-vitrine et leur shopping, la Coquette n’a rien à envier aux villes européennes, notamment françaises. Les citadins n’ont eu de cesse de se targuer de la beauté féerique de la ville des Jujubes, laquelle a ensorcelé nombre d’écrivains, peintres, hommes de théâtre, etc. Mais elle semble aujourd’hui et à la longue perdre ses repères. Nombre de cafés célèbres situés aussi bien dans le centre- ville que dans la vieille ville communément appelée « Place d’Armes » ont disparu. Certains d’entre eux se sont transformés soit en fast-food soit en magasins de vêtement ou d’ameublement. « La plupart des gens n’ont pas où aller. Les cafés qui sont considérés comme des lieux de détente se trouvant dans le centre-ville ont carrément fermé et changé d’activité commerciale », nous a indiqué un sexagénaire assis sur le perron du théâtre. A titre d’information, les rues Gambetta et Bugeaud comptaient quelques dizaines de débits de boissons à l’exemple du célèbre « Café du Globe ». Ce café centenaire situé en face du marché les halles centrales, appelé dans le jargon bônois « Marché Francis » était fréquenté par les vieux, les jeunes et moins jeunes qui ont fait de cet établissement un lieu de rencontres conviviales où des discussions à bâtons rompus sont engagées. Outre le Palmier, d’autres établissements en l’occurrence « Café le Succès » et « Café de Paris » qui font la fierté des Annabis ont changé leur activité pour une autre mais le grand perdant demeure le citoyen qui assiste, impuissant, à la disparition de ces lieux mythiques.
L'Est republicain - 21 avril 2014 - Nejmedine Zéroug
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