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Annaba. Transport: ligne Annaba-Souk-Ahras

Publié le 17/04/2007

Les tribulations des usagers de la ligne Annaba- Souk-Ahras -  Dans notre pays, la notion de service public est rarement interprétée d’une façon formelle et loyale par les particuliers en charge de cet exercice et l’administration censée régir ce domaine est notoirement incapable de s’imposer sur le terrain de l’application des normes. C’est le cas du transport public où règne ostensiblement une anarchie quasi générale. Hormis ceux qui ont leur propre moyen de locomotion, personne n’osera récuser cette réalité amère qui sévit depuis la libération de ce secteur investi qu’il est par une horde d’investisseurs intéressés par le seul gain facile. En effet, que ce soit au niveau de l’urbain ou de l’interurbain, l’usager est livré au bon vouloir, pour ne pas dire au diktat, des transporteurs privés souvent peu soucieux des convenances des passagers lesquels, dans la majorité des cas, n’ont d’autre alternative que de se plier aux conditions drastiques soumises. L’exemple le plus significatif dans cet ordre d’idées est relevé sur la ligne Annaba- Souk-Ahras où, au-delà généralement de 17h, il est peu probable, indépendamment de la saison, de trouver un bus ou un taxi disponible dans cette direction ou dans la direction inverse. Les retardataires, si l’on peut les appeler ainsi, parmi les usagers, les plus décidés du moins, deviennent de cette façon à leur corps défendant des proies faciles à toutes les pratiqueurs spéculatives. Les taxieurs locaux ou à défaut les clandestins profitent en général de cette situation pour exiger un tarif double, parfois même triple passé un certain horaire. Pour le trajet complet, la place revient à 300 DA, voire à 400 DA tandis qu’à certaines occasions, comme les fêtes par exemple, le prix est multiplié par quatre car ces sacrés transporteurs savent que le passager est plutôt enclin à vouloir rentrer chez lui que de recourir à l’hôtel ou à la famille. Imaginez la somme que doit débourser un voyageur solitaire. Une manière comme une autre en outre pour ces charognards de se remplir les poches aux dépens de tous ces pauvres gens qui font quotidiennement la navette entre leurs domiciles et leurs lieux de travail, faute de gîte. Un deal tacite, où les « fraudeurs » trouvent également leur compte, est ainsi établi entre les taxieurs des deux villes qui leur permet de réaliser le maximum de bénéficies sur le dos de cette frange de la société qui subit stoïquement les conséquences du désengagement des pouvoirs publics d’un secteur jusqu’à une époque donnée parfaitement réglementé et performant. Rappelons-nous seulement la défunte SNTV dont le service était assuré presque 24 sur 24. Loin de nous l’idée de faire l’apologie d’un système aujourd’hui honni, cependant, à faire à  la comparaison, nous nous contenterons de dire qu’on ne tire pas sur une ambulance.

L'est républicain > 17/04/07 > Hamid Fraga

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