Annaba: IMMIGRATION - La coquette, ville de transit

Certains ont fui la misère et la guerre civile qui sévissent dans leur pays, d’autres l’ont fui en quête de l’eldorado, des Subsahariens notamment Maliens et Tchadiens envahissent nos villes, particulièrement la cité de Saint Augustin considérée comme étant une ville ouverte. Après les avoir perdus de vue depuis la fin du mois de Ramadhan dernier, ils reviennent en force. Ils sont là. Ils pullulent. Seuls, en couple ou accompagnés de leur progéniture, ces migrants africains venus principalement des pays du Sahel, sillonnent de part en part la ville des jujubes et écument ses places publiques, ses rues et artères principales, où ils font la manche. Vêtus misérablement, les pieds souvent nus, ces migrants -tous sexe et âge confondus- aux visages qui font apparaître des signes de détresse et de misère, se confondent dans la foule pour demander de l’aide.  Déterminés à survivre en Algérie, terre d’asile et d’accueil, ces nouveaux émigrés venus des pays pauvres et instables politiquement, n’hésitent pas à squatter les trottoirs dans différents points du centre-ville en apostrophant tantôt les passants tantôt les fidèles au sortir de la mosquée tantôt les automobilistes pour que ces derniers puissent leur venir en aide. On les trouve partout : dans les bus, les jardins, les restaurants, les fast-foods, les cafés  et même dans les bars. « Je suis Malienne et suis venue avec mon ami accompagnée de sa femme. Je ne sais ni lire ni écrire mais je suis prête à travailler dans les maisons pour s’occuper de leur ménage. Je ne veux pas retourner dans mon pays, où il ne fait pas bon vivre. En Algérie, j’ai l’impression que je suis chez moi. Car le peuple algérien est très hospitalier et accueillant », s’est confiée cette jeune femme aux allures d’un mannequin. Et de s’interroger « Prendre un Algérien comme époux. Pourquoi pas? ». Mais, la législation algérienne en matière de travail pour les étrangers entrés légalement ou clandestinement est très stricte aussi bien dans le secteur public que privé. Donc, ils est quasiment impossible de les recruter. Par ailleurs, cette marée humaine qui défile du matin au soir en cherchant le gite et le couvert a trouvé refuge dans notre pays grâce à la générosité et la pitié des Algériens. Cependant et en l’absence de contrôle sanitaire, ces réfugiés risqueraient de transmettre à leurs partenaires des maladies infectieuses telles que les maladies sexuellement transmissibles (MST) puisque nombre de femmes subsahariennes, pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, s’adonnent au plus vieux métier du monde. Même les hommes se prostituent pour une poignée de dinars. La sonnette d’alarme est donc désormais tirée pour mettre un terme à cette pratique illégale et que les autorités sanitaires devront faire passer ces immigrants africains une visite médicale pour faire disparaître une fois pour toute le doute qui plane sur les citoyens et leur peur d’être contaminés par ces maladies, telles que le paludisme et le sida.